Autoroute, train : après l’abandon de l’A 45, la stratégie apparaît encore bien floue pour améliorer les liaisons Lyon/Saint-Etienne
Ça bouge enfin sur le dossier de la liaison Lyon/Saint-Etienne qui souffre de thromboses quotidiennes. Mais le moins que l’on puisse dire est que c’est à petits pas, car les premiers travaux annoncés vont concerner pendant deux mois…l’A7 entre le pont de Givors et celui de Pierre-Bénite. Hormis une piste sur le co-voiturage et la promesse “d’une amélioration du trafic ferroviaire”, les Ligériens enclavés n’ont toujours pas grand chose à se mettre sous la dent…
On le sait, le projet de nouvelle autoroute A 45 programmée depuis des décennies a été abandonne, notamment, au profit d’un reprofilage de l’actuelle A 47, voire de la création d’un nouveau pont à hauteur de Givors, l’actuel étant la source de forts bouchons.
Une somme conséquente, en l’occurrence 400 millions d’euros avait été décidée fin décembre 2019 pour permettre la recherche de solutions alternatives, tant ferroviaires que routières, afin d’améliorer les liaisons entre Saint-Etienne et Lyon, franchement mauvaises, il faut bien le reconnaître entre les deux métropoles. Et ce, avec de nombreux bouchons à la clef sur l’A 47 et une desserte cadencée de trains pas toujours efficiente…
Un peu bizarrement, ces travaux, c’est le calendrier qui veut cela, vont commencer par l’A 7, entre Pierre-Bénite et le nœud de Ternay, là où à travers le pont de Chasse-sur-Rhône, l’A 7 se connecte à l’A47, passage obligé entre Saint-Etienne et Lyon.
Trois millions d’euros
Cela va arriver vite : dès le 5 octobre, et jusqu’au 11 décembre, se dérouleront “ des travaux de minéralisation du terre-plein central de l’A7 entre Pierre-Bénite et Ternay.”.
De quoi s’agit-il précisément ?
« Les travaux permettent de remplacer les glissières métalliques en terre-plein central par une glissière béton ce qui améliore la sécurité des usagers”, indique la Direction interdépartementale des routes Centre-Est (DIRCE).
Et d’ajouter : “ La minéralisation du terre-plein central permet de supprimer la végétation au centre de la route, dont l’entretien entraîne une gêne pour les usagers ».
Ces travaux, qui représentent un investissement de 3 millions d’euros, se dérouleront de nuit du lundi soir au vendredi matin de 21h à 5h.
Des fermetures ou neutralisations de voies de l’autoroute A7 seront nécessaires et des déviations seront mises en place et affichées chaque nuit sur les panneaux à message variable.
A noter, la circulation sera rétablie de jour sur l’ensemble des voies.
Vitesse limitée à 70 km/h et radar chantier…
Toutefois pendant ces travaux, les voies de circulation seront localement décalées et leur largeur réduite.
« Pour des raisons de sécurité, la vitesse sera limitée à 70 km/h dans les deux sens de circulation et un radar chantier contrôlera la vitesse des usagers de l’A7 », ajoute le DIRCE.
Il y aura trois phases de travaux, celle-ci étant la première.
La seconde phase consistera, en 2021, à « effectuer le déploiement de la fibre optique, puis la mise en place de glissières métalliques ».
La dernière phase, entre 2021 et 2022, permettra de finaliser les travaux sur le terre-plein central : assainissement, glissières, etc…
Mais après ? Cette phase paraît bien pâle par rapport à l’eujeu global qui est celui de l’amélioration des différents types de mobilité entre Lyon et Saint-Etienne.
Une voie dédiée au co-voiturage sur l’A 47 et l’A7 ?
Pour l’heure, la suite est simplement esquissée.
“D’autres travaux seront menés dans les années à venir”, explique ainsi ministère de la Transition Ecologique.
Cela va passer par “ l’amélioration des infrastructures routières des autoroutes A47, A72 et A7 ainsi que de la route nationale RN88 (échangeurs, bandes d’arrêt d’urgence et régulation dynamique des vitesses, terre-plein central…) pour fluidifier les flux et accroître la sécurité des usagers”.
Est également annoncée “l »amélioration du trafic ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne par l’augmentation de la capacité des trains.”
Est également prévue, “une augmentation de la capacité des parkings des gares et le rabattement vers ceux-ci pour favoriser l’intermodalité ;
Enfin, à l’instar de l’expérimentation qui vient d’être lancée à l’entrée de Grenoble sur l’A 43 “une étude de création de voies réservées au covoiturage sur l’A7 au sud de Lyon ainsi que d’aires de covoiturage, notamment sur l’A47, va être lancée”.
Bref, pour l’instant, on reste sur sa faim. Les travaux sur l’A7 annoncés qui vont provoquer de nouveaux bouchons, même s’ils se déroulent de nuit apparaissent pour l’heure bien cosmétiques…
Illustration-En rouge, la première phase des travaux.