Avec 11 destinations Air France relancées progressivement, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry reprend son envol le 8 juin
Stoppé net le 17 mars avec les mesures drastiques du confinement, pour la première fois de son existence, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry était, hormis quelques vols sanitaires, totalement à l’arrêt pendant deux mois. Un événement inouï avec le recul, alors que la plateforme aéroportuaire enregistrait ces dernières années record sur record de trafic.
D’abord les vols intérieurs, puis européens
Il va tout de même attendre encore près de trois semaines pour revoir les avions à nouveau reprendre leur envol.
C’est Air France qui donnera le “la” avec 11 destinations qui seront opérées progressivement, à partir du 8 juin.
Trois destinations en court courrier marqueront la réouverture de l’aéroport : Nantes, Bordeaux, Toulouse.
Puis sept, à partir du 15 juin : Brest, Biarritz, Caen, Lille, Nice, Rennes et Strasbourg. Et enfin Pau, à partir du 22 juin.
Chaque destination sera desservie trois fois par semaine les lundis, vendredis et dimanches.
La compagnie Twin Jet accompagnera cette reprise, cette fois pour des destinations européennes, 2 fois par semaine, vers Zurich (mercredi et jeudi) et Stuttgart (mardi et jeudi) ; et ce, à partir du 15 juin.
Pour obtenir l’aval des Autorités, Vinci Airports, concessionnaire de l’aéroport, a mis en place de nouvelles mesures sanitaires à l’échelle de l’ensemble de son réseau en France et dans le monde, afin de garantir la protection des voyageurs et des collaborateurs.
Ces mesures comprennent notamment le port obligatoire du masque pour les passagers (à partir de 11 ans) ; la gestion des flux pour réduire la densité dans les différents espaces ; le respect de la distanciation physique dans les files d’attente (qui sera assuré à travers la mise en place d’un marquage au sol, photo) ; la mise à disposition des passagers de bornes de gel hydro-alcoolique ou encore le renforcement du nettoyage, de la désinfection et de l’aération des espaces au sein de l’aéroport.
Vous n’avez pas de masque ? Vous pourrez en trouver sur l’aéroport : Vinci Airports installera des distributeurs de masques au sein de l’aéroport Lyon Saint Exupéry et, durant les tout premiers jours de reprise du trafic, des masques seront offerts gracieusement aux passagers qui n’en ont pas, afin d’installer la nouvelle habitude de port du masque.
Assistance médicale
En complément de ces mesures, l’aéroport lyonnais proposera une assistance médicale aux passagers de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry.
En effet, depuis le 11 mai, au Terminal 2, un « Point Informations et assistance médicale » est accessible aux passagers et au personnel des entreprises de la plateforme aéroportuaire.
Médecins de l’aéroport, pompiers et agents de prévention certifiés SSIAP sont mobilisés 7j/7 de 8h à 20h pour apporter des informations sanitaires et aider à l’identification de symptômes éventuels.
Un système de téléconsultation sera également proposé, qui permettra la mise en relation avec un médecin sous 3 à 4 minutes, d’abord par le biais d’une valise de téléconsultation, puis à travers une cabine qui sera prochainement installée.
“Complémentaires des nouveaux protocoles sanitaires mis en œuvre par les compagnies aériennes, ces mesures permettent la reprise progressive du transport aérien dans les meilleures conditions de sécurité sanitaires”, assure la direction de l’aéroport.
Tanguy Bertolus, le président du directoire de Lyon Aéroport attendait avec impatience cette réouverture : « Les équipes de Lyon Aéroport, avec l’ensemble des opérateurs de la chaîne de traitement des vols, sont mobilisées pour mettre en œuvre, et maintenir dans la durée, les meilleures conditions sanitaires pour accueillir nos passagers.»
Et d’ajouter : « Je souhaite également dire, en mon nom et en celui de l’ensemble des collaborateurs de Lyon Aéroport, que nous sommes très heureux de retrouver nos passagers et leur permettre de réaliser à nouveau leurs déplacements personnels et professionnels. »
Combien de temps faudra-t-il ensuite pour que l’aéroport retrouve le volume de trafic qui était le sien avant la crise du Covid-19 ? De longs mois, sûrement, voire même un ou deux ans, selon certains observateurs. Tout dépendra en fait de l’ampleur de la crise économique suscitée par la crise sanitaire et qui s’ouvre désormais devant nous.