Avec le Sido, la Foire de Lyon, Pollutec, le Sirha, etc., une rentrée très chargée à Lyon côté foires et salons : pourront-ils tous avoir lieu ?
D’ici une semaine, c’est le Sido, consacré aux nouvelles technologies de l’information et à la robotique qui ouvrira le bal des salons et foires, très nombreux à être programmés à Lyon au cours des six prochains mois. Du fait de son format, le Sido devrait se dérouler à peu près normalement. Mais qu’en sera-t-il des manifestations beaucoup plus importantes qui drainent un public très nombreux ou des visiteurs et exposants internationaux ?
Bon nombre d’événements qui étaient prévus au 1er semestre 2020 ont dû être reportés au second.
C’est le cas du Sido, de la Foire de Lyon ou de Natexpo, pour ne citer qu’eux.
Ils viennent se rajouter à une fin d’année qui était déjà chargée, avec au programme la Foire de Lyon ( (8-12 octobre 2020) ; puis trois très importants salons : Equita Lyon (du 28 octobre au 1er novembre) ; puis deux au rythme biennal que sont Pollutec ( du 1er au 4 décembre) et en début d’année prochaine, le Sirha (du 23 au 27 janvier 2021). Le tout sur front de Covid-19 et de crainte d’une deuxième vague de la pandémie.
Une question se se pose donc dans ce cadre toujours angoissant : pourront-ils tous se tenir et si oui sous quelles conditions sanitaires et de format ?
Pour l’heure, le lourd programme du second trimestre qui démarre dès le 3 septembre est maintenu.
C’est le tout premier salon, le Sido consacré aux objets connectés, à la robotique, à l’intelligence artificielle et à la réalité augmentée qui va donner le “la”.
Ce sera les 3 et 4 septembre le premier salon à ouvrir ses portes après six mois de diète totale. Un rôle d’éclaireur en quelque sorte avec une expérience qui devrait être utile aux autres salons.
Yannick Villain, le directeur du Sido se déclare “serein”, même si, précise-t-il, “on n’est pas à l’abri de mauvaises nouvelles concernant la pandémie”.
Cette sérénité tient au format du salon qui devrait lui permettre de passer entre les gouttes. L’année dernière, le salon avait attiré 9 000 visiteurs. La jauge qui lui est allouée pour raisons sanitaires est de 5 000 visiteurs par Hall, sachant que le salon se partage en deux halls ; soit 10 000 visiteurs par jour, ce qui va nécessiter un système de comptage.
Robots nettoyeurs
“Nous avons également la chance de ne pas trop avoir de visiteurs internationaux”, précise-t-il.
De même les quelques intervenants internationaux qui ne pourront se déplacer interviendront quand même, mais sous forme de télé-conférences.
Au final, “le nombre d’exposants devrait être similaire à celui de l’année dernière, la perte a été faible”. D’autant “que l’on a senti une belle mobilisation de la part de nos exposants”.
Anecdotique, mais à coup sûr médiatique : deux “robots nettoyeurs” circuleront en permanence sur le salon pour purifier l’air…
Bref, là toutes les conditions sont apparemment réunies, mais qu’en sera-t-il pour les autres salons et la Foire de Lyon ?
700 millions d’euros de retombées économiques l’année dernière
Pour GL events qui gère les quatre principaux sites de Lyon ((Eurexpo, la Sucrière, Matmut Stadium et la Cité internationale), l’enjeu est en effet de taille.
Leur maintien est une nécessité pour le groupe dirigé par Olivier Ginon, “ la tenue de ces manifestations phares va contribuer à la reprise économique locale et nationale, suite à la crise de Covid-19.”
Pour ce faire le groupe lyonnais spécialisé dans l’événementiel qui sur le plan économique a été très touché par le confinement, s’est mis en ordre de bataille “pour accueillir les événements sereinement et en toute sécurité sanitaire.”
Cela passe sur les nombreux salons programmés et la Foire de Lyon par le port du masque, la distribution de gel hydro-alcoolique, un nettoyage renforcé des zones de contact ; mais encore par des protocoles de nettoyage, de maintenance et de ventilation renforcés ; un contrôle des flux : et enfin, par des parcours en sens unique ; une délimitation des espaces et enfin, un système de comptage des flux de visiteurs pour que la jauge imposée ne soit pas dépassée…
» Toutes les équipes du groupe GL events sont mobilisées pour accueillir dès le 1er septembre les événements phares de la rentrée, incontournables pour le lien social et porteurs de retombées économiques fortes pour la Métropole dont 700 millions d’euros générés par les salons d’Eurexpo en 2019. Ces salons seront le symbole de la relance économique », assure ainsi Anne-Marie Baezner, directrice générale des sites lyonnais de GL events.
Reste plus qu’à espérer que cet ambitieux programme ne se retrouve pas entravé par des conditions sanitaires très contraignantes, obligeant à diminuer les formats de manière importante ou à envisager leur suppression.
On n’en est pas encore là, l’expérience du Sido, en premier de cordée, devrait en tout cas se révéler fort utile…