Bagarre juridique autour du Bacchus Club de Lyon : plainte du patron du Wine&Business Club…
Le patron du Wine & Business Club, Alain Marty, annonce qu’il porte plainte contre Le Groupe de presse Sud-Ouest à propos de la création d’un club rival à Bordeaux, Lyon et Marseille par Rodolphe Wartel : le Bacchus Business Club. Cette initiative de l’ancien vice-président du Wine & Business Club, est considéré comme une initiative déloyale par Alain Marty, le fondateur en France de ce concept mêlant œnologie, gastronomie et networking.
Va-t-il y avoir une guerre des clubs de vin dans le monde des affaires à Lyon ? Cela en a tout l’air…
C’est en tout cas ce que nous apprend la Revue des Vins de France (RVF)
Créateur et animateur depuis trente ans du célèbre Wine & Business Club qui avait essaimé avec grand succès à Lyon, le Parisien Alain Marty annonce avoir déposé une action en référé “pour concurrence déloyale et plagiat” contre le Groupe Sud-Ouest (GSO), propriétaire du magazine Terre de Vins ; ainsi que contre Rodolphe Wartel, le directeur général de ce titre de presse.
Bacchus Business Club
Ayant repris les commandes de son Wine & Business Club après l’avoir cédé à AG2R La Mondiale, avant de le reprendre à la barre du tribunal, Alain Marty a en effet découvert que l’ancien vice-président de l’antenne du Wine & Business Club de Bordeaux, Rodolphe Wartel, avait créé un club concurrent à Bordeaux, le Bacchus Business Club, cette fois pour le compte du Groupe Sud Ouest, mais aussi à Lyon.
Il est vrai que le principe des deux clubs, Wine et Bacchus est le même : réunir autour d’une personnalité du business des cadres supérieurs et dirigeants de PME lors de soirées autour du vin pour réseauter en dégustant quelques jolis flacons.
Depuis l’ouverture du « Bacchus » à Bordeaux, puis à Lyon et Marseille, Alain Marty accuse ledit Rodolphe Wartel de piocher dans le portefeuille d’adhérents du « Wine ».
Rodolphe Waartel avait en effet convaincu les présidents des Wine & Business Club de Lyon et de Marseille de le rejoindre. “ Il fait un copier-coller de tout ce qu’on a inventé au « Wine » depuis vingt ans, à son profit “, s’insurge ainsi Alain Marty, cité par le RVF ; et ce, pour créer donc le Bacchus Business Club.
Depuis le début de l’année 2021, la Métropole lyonnaise a en effet vu la création d’un nouveau club d’entreprise : le Bacchus Business Club, avec pour président l’avocat Bruno Alart.
Il s’agit en fait d’une certaine manière de la continuation du Wine Business Club : vu son succès à Lyon, avec sa centaine de chefs d’entreprises comme membres, Bruno Alart ne s’était pas résolu à mettre la clef sous la porte. Et a donc relancé le même concept sous une appellation différente, mais donc cette fois avec la filiale du groupe de presse Sud-Ouest.
Il s’agit d’un groupe de médias spécialisés dans le monde du vin, qui, basé à Bordeaux s’est depuis dix ans, fortement diversifié dans l’événementiel. Il est l’organisateur, notamment d’une importante manifestation œnologique qui vient d’ailleurs de se dérouler à Lyon : Lyon Tasting, un festival de grands flacons.
Philippe Carli et Pierre Gattaz parmi les premiers invités
Le nouveau Bacchus Business Club de Lyon se réunit ainsi depuis le mois de septembre au restaurant de la Rotonde à Charbonnières pour y déguster les plats du chef, Jean-François Malle et écouter les conseils de dégustation du sommelier Laurent Derhé.
Le premier invité de cette nouvelle saison, en septembre, était Philippe Carli, le président du Groupe EBRA (Le Progrès et le Dauphiné, notamment) qui, par ailleurs possède un domaine viticole situé sur les bords du Cher dans la Loire.
La dernière réunion en date, mardi 12 octobre, a permis aux membres du club lyonnais de rencontrer l’ancien président du Medef, Pierre Gattaz qui lui aussi possède un domaine viticole, dans le Lubéron, en l’occurrence. Ce même soir était également invité Marcel Guigal qui a fait profiter l’assemblée de ses meilleurs flacons. Aucun doute, donc, le Bacchus Business Club a fort bien repris ses activités pour le plus grand plaisir de ses membres et de leurs palais !
« Cette ambiance conviviale, très détendue n’empêche pas le business, même si chez nous cela prend plus de temps : car nous sommes avant tout un réseau d’affaires », se plaisait à rappeler Bruno Alart lors de la relance de ce Club.
Que pense-t-il de la plainte déposée pour plagiat et concurrence déloyale ?
Pour l’avocat bien au fait de ces questions, “ C’est de la pure jalousie de la part d’Alain Marty ! Des clubs de chefs entreprise mêlant le vin et le business, il y en a pléthore… Aucun des membres de notre Club ne m’a appelé pour évoquer cette affaire, ça nous passe au-dessus de la tête. Nous entendons bien continuer nos activités dans la convivialité, c’est ce qui importe !”
Photo (archives LE)-Lors d’un dîner de l’ex-Wine & Business Club avec Bruno Alart, Olivia Cuir et un certain PPDA, avant que l’étoile de ce dernier ne pâlisse quelque peu.