Banque Populaire Loire et Lyonnais : 2012 devrait faire regretter la belle année 2011
Comme pour la plupart des Banques, l’année 2012 démarre dans la douleur à la Banque Populaire Loire et Lyonnais : chute de 30 % des crédits immobiliers, de 10 % de ceux aux entreprises. 2012 devrait être en retrait par rapport à 2011 qui a vu le chiffre d’affaires de la Banque mutualiste croître de 3,8 % et son bénéfice net bondir de 12,8 %. Une année 2011 également marquée par une remise à plat de sa gouvernance…
« Attentisme ». Tel semble actuellement être le maître mot actuel des acteurs de l’économie. Un mot que reprend à son compte Jean-Pierre Levayer, le tout nouveau directeur général de la Banque Populaire et Lyonnais (BP2L), bien obligé de constater depuis le début de l’année 2012, un recul de près de 30 % des prêts à l’immobilier qu’octroie l’établissement qu’il dirige et de 10 % de ceux destinés aux entreprises. La crise européenne et les élections sont passées par là. Autre illustration de cet attentisme : jamais le taux d’épargne des Français n’a été aussi élevé : il dépasse les 17 % !
2012 s’annonce donc beaucoup plus contrasté que 2011 qui a été pour la BP2L, une bonne année. Le produit net bancaire, l’équivalent du chiffre d’affaires pour une banque s’est élevé à 221 millions d’euros, en hausse de 3,8 %.
Son bénéfice net a progressé dans des proportions encore plus importantes : + 12,8 % à 32,3 millions d’euros. Une des explications : le recul du coût du risque en baisse de 11 %, suite à une diminution des défaillances d’entreprises.
La comparaison avec ce début d’année est patente : tous secteurs confondus, les encours de crédits étaient alors en hausse de 11 % à 5,6 milliards d’euros et les encours clientèle de 13,2 % à 4,7 milliards d’euros. Les crédits aux entreprises avaient alors augmenté de 8,4 %, ceux destinés aux professionnels (commerçants, artisans, prrofessions libérales) de 10,8 %. Six cents millions d’euros avaient été consacrés l’année dernière aux crédits d’équipement des entreprises et des professionnels.
Ce bon résultat s’est appuyé sur un réseau de 108 agences et centres d’affaires dont la réhabilitation s’est terminée l’année dernière.
Ce qui a permis à la banque d’ouvrir un nouveau chantier, au niveau de la gouvernance, cette fois.
Contrairement à ses homologues mutualistes que sont le Crédit Mutuel ou la Caisse d’Epargne, le rôle des sociétaires de la BP2L, c’est-à-dire ses clients détenant une part de son capital, soit 83 000 personnes, n’est pas strictement codifié.
D’où la volonté du binômé formé du directeur général, Jean-Pierre Levayer et du président, Jean Brunet-Lecomte, de mettre en place une nouvelle structure : un « Club des sociétaires ». Celui-ci compte deux cents membres qui, réunis régulièrement, ont déjà effectué des propositions, reprises en compte par la direction, notamment en ce qui concerne la tarification. Dans leur champs de propositions figure également l’offre commerciale et l’information.
Banque mutualiste, la BP2L est censée avoir une démarche moins financière et plus « humaniste », selon le terme utilisé par Jean-Brunet Lecomte. Ce « Club des sociétaires » constitue pour elle un moyen d’être plus à l’écoute de ses clients et de retrouver un peu de crédit à une période où l’image des banques en général a pâti et pâtit encore de la crise.
Photo (DL) : Jean-Pierre Levayer, le nouveau directeur de la Banque Populaire Loire et Lyonnais depuis le 30 mars et Jean Brunet-Lecomte, président, qui vient d’être réélu pour trois ans.