Baptisé « Rendez-vous », le Groupe Bocuse lance un nouveau concept de restauration at « The Village »
Le Groupe Bocuse a choisi le cadre du tout nouveau « The Village » de Villefontaine dans le Nord-Isère pour lancer un nouveau concept situé entre la restauration rapide et la brasserie classique. S’il fonctionne bien, ce qui semble être déjà le cas, il sera déployé en France, comme à l’international ; mais d’abord pour commencer dans la région lyonnaise…
La particularité du nouveau village de marques de Villefontaine qui vient d’ouvrir ses portes après dix bonnes années de gestation est de jouer la carte des loisirs et de ne pas se cantonner au seul ressort du shopping pur et dur, fut-il discount.
Ainsi, on y trouve une petite dizaine de restaurants de chaînes, autour du petit lac où chaque soir se déroule un spectacle eau et lumières.
A proximité, de manière quelque peu surprenante, un nouveau venu s’affiche à l’enseigne « Bocuse » et baptisé « Rendez-vous ».
Il s’agit du dernier concept en date du groupe désormais dirigé par Jérôme, le fils de Paul, décédé en janvier dernier.
Codes du fast food, mais aussi de la restauration classique
Ce nouveau venu de la galaxie Bocuse repose sur le concept de « fast casual ». Traduction française : il s’agit de mêler les codes du fast-food, mais aussi de la restauration plus classique.
Le Groupe Bocuse a déjà décliné un concept de « fast food », l’Ouest Express. Ici à « The Village », on monte en gamme.
« La commande se fait au comptoir, les clients sont servis ensuite en salle dans de la vaisselle », décrit Benjamin Bonardi, un ancien de l’Institut Paul Bocuse, depuis dix ans dans le groupe et chargé de mettre en œuvre et de développer ce nouveau concept.
Burger Rossini au foie gras
Au sein de ce restaurant pilote de 150 couverts, le client peut faire varier de manière très large le burger qui atterrit dans son assiette : il a le choix entre trois types de pain, dont un sans gluten, ainsi que quatre garnitures dont du bœuf charolais de 250 grammes ou un steak végan. On y trouve aussi une version Rossini…au foie gras !
Ces combinaisons possibles entre les bases, les garnitures et les assaisonnements jouent aussi pour les pâtes et les salades.
Paul Bocuse croyait avant tout dans la qualité du produit : c’était son antienne. L’ADN reste dans le groupe : le cantal est AOP ; les frites maison proviennent de pommes de terre d’un agriculteur ardéchois et de nombreuses bières sont issues de micro-brasseries.
La carte devrait bouger tout au long de l’année. « En permanence, nous développerons des recettes événementielles », assure Benjamin Bonaldi. En projet : « en janvier 2019, nous proposeront un burger élaboré par le lauréat 2017 du Bocuse d’or, l’Américain Mathew Peters », s’enthousiasme-t-il.
Ce nouveau concept bocusien destiné aux centres urbains qui a nécessité un investissement d’un million d’euros, va être décliné en France et à l’étranger ; mais il devrait d’abord dans un premier temps être déployé dans la région lyonnaise.
Lors des premiers jours d’ouverture, « Rendez-vous » a réalisé près de 700 couverts/jour ! Il est vrai que « The Village » a été pris d’assaut. Autre bonne surprise pour Benjamin Bonardi : le panier moyen s’est révélé plus élevé qu’escompté : « Nous nous attendions à un couvert moyen d’une quinzaine d’euros : depuis l’ouverture, c’est dix-huit »…