Bientôt 140 000 m2 avec un nouveau Hall : un Lyon-Eurexpo XXL, à la taille européenne
Cette fois, ce n’est pas la structure propriétaire de Lyon-Eurexpo qui met la main à la poche, mais l’exploitant, la Sepel où l’on retrouve GL events, la société d’Olivier Ginon et la CCI Lyon-Métropole qui investissent 16,5 millions d’euros pour construire un nouveau hall de 9 500 m2, portant la surface globale du parc des expositions de Lyon à 140 000 m2. Et ce n’est pas fini…
Installé dans le top 15 des plus grands sites de foires-expositions d’Europe, Lyon-Eurexpo entend bien y rester, voire encore grapiller quelques places.
Cette volonté était visible le mardi 5 décembre à l’occasion de la pose de la première pierre d’un nouveau Hall, le n°7, d’une superficie de 9 500 m2 qui portera la taille de Lyon-Eurexpo à 140 000 m2. Une extension réalisée par l’agence d’architectures AIA Architectes.
Un investissement de 16,5 millions d’euros hors taxe, financé cette fois, non pas par le Cofil (Comité de la Foire de Lyon), propriétaire des lieux, mais par la société d’exploitation, en l’occurrence la Sepel au sein de laquelle on, retrouve GL events qui détient 47 % du capital et la CCI Lyon Métropole qui a 53 % des parts ; Olivier Ginon assurant la présidence du directoire.
Lors de la pose de la première pierre du Hall 7
Ce Hall 7 sera relié au Hall 6 par deux passerelles, afin d’optimiser la circulation des visiteurs.
Il sera opérationnel d’ici moins d’un an, en l’occurrence d’ici le prochain Pollutec et le prochain Sirha.
Un agrandissement nécessité par la croissance d’Eurexpo
Pour Olivier Ginon, « cet agrandissement était nécessité par la croissance de nos salons, ainsi que leur augmentation et des retombées de plus en plus importantes qu’ils génèrent ».
Et de citer le succès du dernier à se dérouler à Eurexpo, Solutrans, le salon du transport et de la logistique qui a connu une hausse de ses visiteurs de 34 %, approchant les 50 000 ; et marqué par un bond des exposants internationaux qui ont représenté le quart d’entre eux, en provenance de 18 pays.
Et de lancer : « Notre terrain de jeu, ce n’est pas la France, mais l’Europe ! »
La question de la desserte, insuffisante, et pas à la hauteur de l’enjeu
Bémol néanmoins dans la bouche d’Emmanuel Imberton, le président de la CCI Lyon-Métropole qui cassa un peu l’ambiance en ajoutant : « La situation actuelle est loin d’être satisfaisante : l’accessibilité d’Eurexpo est un frein à son développement. Les parcs d’exposition de Paris, Lille, Marseille et Bordeaux sont mieux desservis qu’Eurexpo ! »
Ce que David Kimelfeld, le président de la Métropole lyonnaise reconnut en avouant : « qu’il n’était pas normal qu’Eurexpo ne soit pas quotidiennement desservi par le tramway. » Il estime « qu’Eurexpo, comme le Parc OL qui reçoivent du public quasiment en permanence désormais, doivent être mieux reliés à Lyon… »
C’est bien d’avoir de la superficie, mais encore faut-il que le public des particuliers, comme celui des professionnels puisse accéder facilement au site.
Certes l’arrivée du tramway avec un terminus devant l’entrée d’Eurexpo, a constitué un énorme progrès, il y a quelques années, mais les décideurs économiques voudraient bien que l’essai soit transformé…
Ce qui est souhaité par l’ensemble des acteurs : dans un premier temps, une desserte quotidienne d’Eurexpo et pas seulement les jours de salon.
Ils souhaitent « un plan directeur de l’accessibilité pour l’est de Lyon » ; et à moyen terme, « un schéma permettant de raccorder Eurexpo aux grandes infrastructures de l’est lyonnais et aux points d’échange clés de la Métropole »…
Un développement assurément nécessaire, vu la croissance des activités du parc qui a au moins bénéficié d’un avantage par rapport à ses concurrents : il jouxte le deuxième aéroport d’affaires de France, Lyon-Bron. Mais il est vrai, que ce ne sont pas tous les exposants, ni tous les visiteurs qui arrivent en avion privé…