Biogénie implante dans l’Ain le plus important centre rhônalpin de traitement de terres polluées
Il est capable de traiter près de 100 000 tonnes de terres, avec l’aide unique de procédés biologiques : après celui implanté en Ile-de-France, la société Biogénie vient d’ouvrir son deuxième « Biocentre » français dans l’Ain. Il vise le marché de la dépollution du grand Sud-Est, de la Suisse et de l’Italie. Un investissement de 3,5 millions d’euros. Il est vrai que, sous la pression d’une législation de plus en plus contraignante, le marché de la dépollution des sols ne cesse de croître et de prospérer. Il est estimé à 350 millions d’euros en France : une croissance moyenne de 15 % l’an.
Chateau-Gaillard est devenue la capitale régionale de la dépollution des sols. La société Biogénie vient d’inaugurer dans cette commune de l’Ain son deuxième « Biocentre » français, le plus important en taille implanté en Rhône-Alpes. Le premier est installé en Ile-de-France, près d’Evry, au sud de Paris : il est le plus important de l’Hexagone.
Comme son nom l’indique, « Biocentre », il est dédié au traitement biologique des terres polluées : la société assure n’utiliser aucun produit chimique : « notre procédé est 100 % naturel » explique Stéphanie Nicot, responsable du site.
Le processus mis au point par cette société consiste à développer en fait les bactéries gloutonnes naturellement présentes dans la terre qui dégradent les polluants, le plus souvent des hydrocarbures. Le processus qui s’opère sur des alvéoles étanches s’effectue pendant une durée de trois à six mois. Une fois nettoyées, les terres sont ré-utilisées en terre de couverture comme remblais ou pour combler des carrières, par exemple.
Outre le site de dépollution qui s’étend sur près de 50 000 m2, ce centre accueille également l’agence régionale de Biogénie, qui s’est donné pour tâche de couvrir à la fois le grand Sud-Est, jusqu’à Marseille, mais aussi la Suisse et l’Italie. « Nous avons déjà obtenu des marchés en Suisse. Nous sommes la plate-forme de traitement la plus proche de la région genevoise et les besoins sont importants », se félicite la responsable du Biocentre.
Les clients potentiels ? Les industriels, les collectivités et les entreprises de travaux publics désireuses d’engager des réhabilitations de sites et de sols ou de mettre en œuvre des systèmes de protection des ressources en eau, autre activité de la dizaine de salariés qui travaille déjà sur ce site qui devrait compter à terme 15 à 20 emplois.
D’un coût d’environ 3,5 millions d’euros, le nouveau site d’une superficie de de 50 000 m² permettra de traiter en période de croisière un volume annuel de 100 000 tonnes de terres et autres matériaux pollués par des produits organiques tels qu’hydrocarbures ou solvants. Comme le veut la législation, il s’agit d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement » (ICPE), cautionnée par des classifications de référence (ISO 14001–MASE).
Biogénie appartient au Groupe de services à l’environnement EnGlobe, société canadienne basée à Montréal et créé en 1986 : une multinationale de la dépollution possédant quinze centres de traitement répartis dans le monde. Il est vrai que ce marché de la dépollution des sols connaît, sous l’emprise d’une législation de plus en plus contraignante, une solide vigueur. Il est estimé pour le seul Hexagone à près de 350 millions d’euros et s’appuie sur une croissance annuelle de près de 15 % !