Bpi France en Auvergne-Rhône-Alpes : 3 milliards d’euros et un accélérateur pour huit PME
« Les grands groupes viennent rafler nos pépites. Nous voulons éviter les rachats de start-up que l’on constate trop souvent : on les perd alors qu’elles entrent dans un vrai sentier d’accélération » : telle est la raison de la création d’un accélérateur par Bpi France, qui a bénéficié l’année dernière à huit jeunes PME.
Critiquée lors de sa création, au début du mandat de François Hollande, la Banque Publique d’Investissement (Bpi France) a réussi à trouver son créneau tout en faisant la preuve de son efficacité.
Pour preuve, son bilan 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet outil de financement a ainsi soutenu pas moins de 14 020 entreprise, à hauteur de 3 milliards d’euros.
Sachant que l’intervention de la Bpi dans une entreprise est le plus souvent le sésame ouvrant la porte à d’autres financement bancaires, c’est un total de près de 6,7 milliards d’euros qui a bénéficié aux PME et TPE de la région.
La palette de ses interventions a été large : des prêts à court terme et de soutien à la trésorerie des entreprises (1 milliard d’avances en trésorerie), mais aussi des prêts à moyen à long terme.
Bpi France est également intervenue en innovation, accompagnant 823 projets innovants soutenus à hauteur de 637 millions d’euros de financement.
« Nous voulons éviter le rachat de start-up »
Mais en cette année 2015, l’intervention de Bpi France est montée d’un cran avec la mise en place d’un accélérateur de PME au niveau national, mais aussi régional, puisqu’il a soutenu pas moins de huit jeunes PME régionales : ATS, Babymoov, BCM, Geolid, Greentech, ICE, Loyalty Company et Sorhea.
Pour Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpi France, « Nous voulons éviter le rachat de start-up : on les perd, alors qu’elles rentrent dans un vrai sentier d’accélération. Les grands groupes mondiaux viennent faire leur marché dans la région et raflent les pépites : c’est un énorme problème, alors que c’est notre pays qui finance la recherche. »
L’action de cet accélérateur qui concerne soixante PME au plan national passe par des aides sur le fonds propres de ces jeunes PME.
Ces jeunes PME qui veulent accélérer leur croissance pour devenir des ETI bénéficient aussi d’un diagnostic et accèdent à des services sur des enjeux identifiés.