Ça s’annonce plus compliqué pour les gros formats : bilan positif pour les deux premiers salons à se dérouler à Lyon par temps de Covid-19
Sido et Sirha Green : les deux premiers salons à se dérouler à Lyon depuis le début de la pandémie se sont finalement bien passés grâce au respect strict des contraintes sanitaires et à la forte envie des professionnels à renouer avec de vrais salons physiques. S’ils ont attiré, sans surprise, un public moindre que lors des précédentes éditions, dans les deux cas, les visiteurs sont décrits comme “très motivés” et “qualitatifs”.
En ces temps de Covid-19 et de contraintes sanitaires, il fallait être motivé pour se rendre dans les premiers salons à ouvrir leurs portes en ce début septembre. Ce sont le Sido au Palais des congrès de la Cité internationale à Lyon et le Sirha Green, le pendant écolo du Sirha, à la Sucrière de Lyon-Confluence qui ont donné le “la”, ouvrant la voie aux autres salons annoncés ces prochaines semaines.
Le tout premier salon à ouvrir ses portes, alors dans l’incertitude fut le Sido, consacré à la high tech : aux objets connectés, à la robotique, à l’intelligence artificielle et à la réalité augmentée, le 3 septembre à la Cité internationale.
Sans surprise, il a attiré moins de monde que lors de sa première édition : 9 000 visiteurs en 2018, 8 487, cette année. “Mais nous avons inclus dans ce chiffre 1 731 visiteurs qui se sont inscrit sur la plateforme digitale du salon car ne pouvant pas se rendre sur place, notamment du fait des contraintes de déplacement”, explique Yannick Villain, directeur commercial du salon.
De même, en partie pour les mêmes raisons, 280 exposants seulement ont fait le déplacement contre 400 en 2018.
Pourtant lui, et assurément ses exposants se frottent tout-de-même les mains.
D’abord parce que contrairement aux craintes que l’on pouvait nourrir, le salon s’est déroulé dans de bonnes conditions, “ il a permis de prouver que les rencontres physiques, en respectant les contraintes sanitaires, étaient possibles”, se félicite Yannick Villain.
Deuxième explication de ce satisfecit : vu les circonstances particulières, ceux que l’on pourrait qualifier des “visiteurs touristes”, venus par pure curiosité, que l’on retrouve dans tous les salons n’étaient pas présents cette année. Ou peu présents.
“Toutes les remontées émanant des exposants évoquent un visitorat très qualitatif : les visiteurs qui avaient un vrai projet se sont déplacés”, s’enthousiasme le directeur commercial du salon. Les workshops, les conférences ont ainsi fait le plein.
Moins de visiteurs aussi au Sirha Green
Dans un domaine tout-à-fait différent, les mêmes remarques remontent du Sirha Green, le pendant bio et développement durable du Sirha (ex-salon des métiers de bouche) qui s’est déroulé lui, du 6 au 8 septembre à la Sucrière (Confluence à Lyon).
Là aussi la chute du visitorat est patente.
3 500 professionnels avaient fait le déplacement, pour arpenter les allées le long desquelles 225 exposants et marques avaient pris place.
Lesdits exposants ont reconnu que la grande affluence n’était pas au rendez-vous. A comparer avec la première édition de ce jeune salon qui avait attiré en 2018, 5 694 visiteurs professionnels et 219 exposants.
Pour Marie-Odile Fondeur, directrice du salon, “ La majorité des exposants a été satisfaite : nous en sommes ravis, principalement parce qu’ils ont pu passer plus de temps avec des visiteurs.”
Comme pour le Sido, elle estime que lesdits visiteurs étaient cette année, “ réellement motivés, présentant un profil en adéquation avec les ambitions et les solutions de nos exposants.”
Expectative pour les autres gros formats
Pour Mélanie Clément, responsable marketing chez Behring (une société grenobloise spécialisée dans les fontaines à eau sécurisées), “Il y a eu certes moins de fréquentation, mais nous avons rencontré quelques profils très intéressants et il suffit de quatre ou cinq très bons clients pour que le salon soit rentable.”
Bref, ces deux éditions ne resteront pas assurément dans les annales. Mais le simple fait qu’elles se soient déroulés dans de bonne conditions avec un public ayant pour une bonne part répondu présent, ouvre la voie à tous les autres et nombreux salons annoncées à Lyon et ailleurs, au cours des semaines et des mois à venir.
Du moins pour ceux n’exigeant que des jauges petites ou moyennes (5 000 personnes). Pour les autres, comme Equita Lyon (octobre/novembre), Pollutec (début décembre), ou le Sirha (en janvier), l’expectative, en l’occurrence une attente prudente, reste de mise…