Cartes de paiement à base d’amidon de maïs et recyclées : la banque verte encore plus verte
La Caisse régionale du Crédit Agricole Centre-Est qui dispose sur son campus de Champagne-au-Mont-d’Or de l’usine de fabrication des cartes de paiements du Groupe est la première banque à recycler les cartes de paiements pour une bonne part encore en plastique issu du pétrole, mais qui seront toutes demain en amidon de maïs. Une démarche pour l’heure, unique.
D’ores et déjà un certain nombre de clients du Crédit-Agricole ne le savent pas car la différence ne saute pas aux yeux : ils utilisent une carte de paiement en amidon de maïs.
Cette initiative est facilitée par le fait que la filiale du Groupe, dédiée à ces cartes, « Crédit Agricole Cards & Paiements » est installée au sein du grand campus arboré qui accueille à Champagne -au-Mont-d’Or dans le Rhône, non seulement le siège du Crédit Agricole Centre-Est, mais aussi un certain nombre de filiales, rassemblant au total près de 1 200 salariés. Cent salariés de cette filiale dédiée travaillent sur ce site.
Intégralement recyclable
Le PLA (polyacide lactique), le plastique bio-sourcé tiré de l’amidon de maïs est un plastique 100 % végétal et donc intégralement recyclable.
Fabriqué par la société Gemalto, pour le compte de la Banque verte, ce nouveau matériau qui a obtenu l’homologation du Groupement des Cartes Bancaires, est issu de maïs provenant du Nebraska aux USA : l’épi n’est pas le seul utilisé, mais l’ensemble de la plante, feuilles et tige comprises.
D’ores et déjà 7 % du parc des cartes bancaires, soit 145 000 cartes sont passées à l’amidon de maïs, au gré des renouvellements clients.
L’ensemble des cartes de paiement du Crédit Agricole, soit 12 millions d’exemplaires seront bio-sourcée à l’horizon 2017, assurent les responsables de ce programme au Crédit Agricole.
Cinquante tonnes à recycler
Banque verte ne saurait mentir. Cet établissement qui essaie d’être exemplaire en terme environnemental a également lancé un autre processus : celui du recyclage des cartes bancaires ; ce qui, bon an, mal an, représente, à raison de 5 grammes par carte, tout de même , pour l’heure, 50 tonnes de PVC.
Mais encore pour que celles-ci soient recyclées, faut-il encore que les clients les rapportent dans les agences, lorsqu’ils n’en ont plus l’usage.
Une campagne a donc été lancée depuis le mois de juin dernier, dans toutes les agences du Crédit Agricole Centre-Est, soit trois-cents points de collecte, avec un succès qui a étonné ses promoteurs : près de 80 % des clients les déposent dans les réceptacles dédiés à cet effet.
Une fois regroupées, ces cartes usagées sont envoyées en Belgique dans une société spécialisée qui ne récupère pas en fait le plastique, mais les différents métaux, dont des terres rares qui comporte la puce qui intégre toutes les données du client. Le plastique issu du pétrole est, lui, brûlé car utilisé comme carburant dans ce processus.
Les métaux récupérés sont réutilisés dans l’industrie de l’électronique pour fabriquer des téléphones portables ou du matériel informatique.
Cette opération est menée en compagnie de six autres Caisses régionales du Crédit Agricole, sur trente-neuf. L’objectif est de recycler la totalité des cartes d’ici 2017. Ce qui permettra aux deux processus en cours, cartes en amidon de maïs et recyclage, de se rejoindre.
Economie circulaire
L’ensemble des Caisses du crédit Agricole se mettront au recyclage dès le début de l’année 2014.
Le Crédit Agricole, en matière de cartes de paiement du moins, sera alors entré dans ce que l’on appelle désormais l’économie circulaire, sans aucun doute plus écologiquement vertueuse que les modèles classiques en cours…