Celette : les dirigeants à nouveau le 30 septembre devant le Tribunal de Commerce de Vienne
Les conclusions de l’expert judiciaire, diligenté par le Tribunal de Commerce de Vienne depuis le 13 juillet pour éplucher les comptes de la société Celette ont amené le président du Tribunal à convoquer les dirigeants de l’entreprise le 30 septembre. La situation de l’entreprise ne lui permettrait pas de poursuivre ses activités au-delà du mois de septembre. Ce que démentent les responsables du spécialiste du marbre automobile. Pour ces derniers, la situation financière de Celette est certes tendue, mais la société iséroise n’est pas en cessation de paiement et prouvera qu’elle est capable de passer ce cap. Les juges consulaires devront trancher.
Le feuilleton Celette qui a duré une partie de l’été pourrait bien connaître de nouveaux rebondissements. On se rappelle que le Tribunal de Commerce de Vienne avait décidé, le 13 juillet dernier, de désigner un commissaire enquêteur, Philippe Vermorel, secondé par un expert judiciaire par ailleurs expert-comptable, pour connaître la réalité des comptes de la société spécialisée dans les marbres automobiles.
Ce dernier vient de rendre son rapport. Celui-ci a amené le président du Tribunal de Commerce de Vienne, Pierre Sibut, à convoquer à nouveau Bernard Cribier et Rémi Porco, les deux dirigeants de Celette devant le Tribunal de Commerce de Vienne. L’assignation leur a été transmise par huissier, le lundi 13 septembre. Le sort de Celette sera donc à nouveau évoqué par le TC de Vienne, le 30 septembre.
Selon ce rapport, Celette aurait les plus grandes difficultés à dépasser les échéances de fin septembre. L’expert a pu reconstituer les comptes de la société qui seraient en réalité en déficit en 2009 et non pas bénéficiaires comme annoncé à l’audience du 13 juillet dernier ; ces mêmes comptes seraient également dans le rouge en 2010.
Il n’est donc pas totalement exclu qu’au vu de ces données fournies par l’expert judiciaire, le Tribunal retire la gestion de l’entreprise à ses dirigeants actuels pour la remettre dans les mains d’un mandataire judiciaire qui pourrait relancer la recherche de nouveaux repreneurs. Et ce, après une mise en liquidation de l’entreprise.
Il n’y aurait pas, dans cette hypothèse, d’autre choix juridique, la société étant actuellement en redressement judiciaire. Reste à savoir à quel prix social, cette fois-ci, si bien sûr, ce scénario se vérifie ? Celette compte actuellement 166 salariés.
Du côté de la direction de l’entreprise, on s’inscrit en effet totalement en faux face à cette hypothèse. « La direction fera valoir le 30 septembre qu’elle fera face à ses échéances, conformément au plan qu’elle s’est engagée à suivre. Elle respectera ses engagements financiers », assure Jean de Bélot, chargé de la communication de l’entreprise. Qui ajoute : « Il est normal qu’il y ait des rendez-vous réguliers devant le Tribunal de Commerce. L’expert dit que la situation est tendue en septembre. C’est vrai, mais Celette n’est pas en cessation de paiement et pourra passer ce cap. »
Il reste que le 30 septembre, les juges consulaires qui auront, cette fois, le dossier complet de l’expert judiciaire en main, pourront dire le droit, données tangibles à l’appui.