Celette : une douzaine de propositions de reprise sur le bureau du président du Tribunal de Commerce de Vienne
Pierre Sibut, président du Tribunal de Commerce de Vienne a aujourd’hui sur son bureau une douzaine d’offres de reprise le l’ex-leader mondial du marbre automobile basé à Vienne : l’entreprise Celette. Reste à savoir combien sont véritablement crédibles. Pour l’évaluer, un travail d’investigation va devoir s’opérer. Il y en aurait deux ou trois, voire quatre ou cinq, au maximum, selon un observateur proche du dossier. Parmi ces offres, deux semblent se distinguer : celle de Celette South-Africa et la société française Azimuth basée à Avignon. Le choix définitif ne sera pas opéré avant le 10 janvier.
Celette, l’ex-leader mondial du marbre automobile basé à Vienne et ses 188 salariés seront-ils sauvés ? Il est trop tôt pour le dire.
Les nombreuses propositions de reprise déposées sur le bureau de Me Bruno Sapin, le mandataire judiciaire de l’entreprise que va devoir étudier le Tribunal de Commerce de Vienne, laissent un espoir. En attendant le dépouillement de ces propositions de reprise et l’étude attentive de chacune d’elle. « Il y a eu près d’une dizaine de visites du site de la société, ce qui prouve l’intérêt suscité par cette reprise », souligne un proche du dossier.
Les candidates étaient encore plus nombreuses au départ. Certaines, à l’instar d’une société taïwanaise ou de la société lyonnaise « Seconde Chance » spécialisée dans la reprise de sociétés en difficulté, ont fait trois petits tours et s’en sont allées.
Il en reste donc une douzaine. Parmi celles-ci combien de crédibles ? Il est encore très difficile de le dire. Deux, trois, peut-être cinq au maximum. Il faut laisser les juges consulaires faire leur travail d’écoute, d’investigation.
A l’heure présente, deux sociétés semblent néanmoins se détacher. A commencer par Celette South-Africa, le distributeur de Celette pour cette partie de l’Afrique qui n’est pas une filiale de l’entreprise. Elle appartient à un groupe dont l’activité principale et lucrative est l’extraction et la vente de marbre (…la pierre, pas celui destiné à l’automobile). Ce groupe africain a fait part de son intérêt dès que les ex-dirigeants de Celette (groupe Equinoxe) ont été contraints de démissionner. Les Sud-Africains mènent d’ailleurs un intense lobbying auprès des cadres de l’entreprise pour les associer le plus possible au projet, ce qui apparaît comme une stratégie plutôt pertinente.
L’autre entreprise, « Azimuth » basée à Avignon est une habituée de la reprise d’entreprises en difficulté. Elle est notamment à l’origine de la reprise de Deltalab, en 2001 en Isère. Bien appréciée des syndicats, elle pourrait constituer aussi un candidat de choix pour la reprise.
Reste à savoir si les conditions suspensives qui pourraient être mises en avant par les entreprises candidates au rachat de Celette ne constitueront pas un obstacle. Il semblerait par exemple que certaines filiales auraient changé de main à l’époque de l’ancienne direction. « On ne sait pas à qui appartiennent certaines filiales étrangères, nous avons découvert des montages juridiques compliqués. Mais nous n’avons pas encore eu le temps nécessaire pour tirer tout cela au clair », souligne toujours un proche du dossier.
Reste qu’il est surprenant de constater un tel nombre de candidatures alors qu’au moment du dépôt de bilan de Celette, seul le groupe suisse Equinox semblait intéressé. Aurait-on alors évité de rechercher les repreneurs de manière trop large, pour laisser le groupe suisse seul en lice, avec les conséquences que l’on sait ? On peut véritablement se poser la question…
Le Tribunal de Commerce de Vienne devrait rendre public le nom du repreneur le 10 janvier au plus tard.