Clusters en Rhône-Alpes : et de treize !
Dédié à la filière conseil et ingénierie, un treizième Cluster doit voir le jour à l’automne en Rhône-Alpes. Une dizaine d’acteurs rhônalpins du conseil et de l’ingénierie dont Algoé, Alten et Assystem, en sont à l’origine. Son premier président sera issu d’Alten.
Douze pôle de compétitivité et treize Clusters : le paysage économique rhônalpin poursuit sa structuration.
Un nouveau Cluster doit voir le jour à l’automne en Rhône-Alpes. Baptisé Ingera, il sera dédié aux métiers de l’ingénierie et du conseil.
Deux milliards de chiffre d’affaires, vingt-mille emplois
Il s’agit d’un secteur qui pèse tout de même deux milliards d’euros de chiffre d’affaires et près de vingt-mille emplois, avec de nombreuses PME, et quelques poids-lourds. Un secteur de surcroît dynamique qui connaît une croissance rapide, notamment pour ses nombreux acteurs tournés vers l’international.
A l’origine de ce nouvel acteur destiné à fédérer le monde de l’ingénierie et du conseil, on trouve une dizaine d’entreprises du secteur, parmi lesquelles la Lyonnaise Algoé, la grenobloise Assystem, mais aussi Alten, Ingeco, Jacobs, Optim Ressources, etc.
Ce noyau dur a reçu l’appui des deux principales Fédérations de la profession, le Syntec et le Cinov, mais aussi celui de la CCI de Lyon qui a en quelque sorte servi d’incubateur à ce nouveau Cluster.
Comme la plupart des Clusters, l’idée sur laquelle ses concepteurs travaillent depuis deux ans, est de regouper, outre les sociétés de conseil et d’ingénierie, mais aussi les Ecoles, les Universités et les centres de recherche, au sein de la nouvelle structure ; le tout en associant leurs grands clients, tels, par exemple Alstom ou la SNCF.
Le futur président issu d’Alten
On connait déjà le premier président de ce Cluster qui aura une forme associative : ses statuts sont en voie d’être déposés. ll s’agit d’Eric Van Eeckhout, directeur des opérations au sein du cabinet Alten à Lyon qui compte près de quatre cents salariés en Rhône-Alpes.
Il explique pourquoi une telle structure s’imposait : « Nous voulons créer ce Cluster pour catalyser les énergies des différents acteurs de l’ingénierie. L’innovation, la valeur ajoutée constituent des éléments fondamentaux de notre offre : elles font partie intégrante de notre culture » »
Ce treizième Cluster rhônalpin, explique le futur président, « veut susciter de la valeur ajoutée, articulée, non seulement autour de l’excellence dans les pratiques, mais aussi et surtout dans le développement de synergies que nous voulons développer entre les industriels et les sociétés d’ingénierie et de conseil. »
L’objectif est également, ajoute-t-il « de valoriser notre métier : la valeur ajoutée que nous produisons n’est pas connue, n’est pas visible : ensemble, je pense que nous pouvons créer pas mal de choses… »
La future structure s’appuiera sur un noyau de permanents.
A noter qu’il s’agit du premier Cluster de ce type en France dédié exclusivement au conseil et à l’ingénierie.
Labellisé par la Région ?
Des discussions ont été engagées avec la Région Rhône-Alpes, à l’origine de la création des clusters régionaux, pour qu’il soit labellisé.
« Je pense que la Région va d’abord attendre de voir si oui ou non, une dynamique s’enclenche. Avec le temps, nous finirons sans doute par être labellisés. Mais pour nous, acteurs privés, ce n’est pas une fin en soi, ni l’essentiel », explique le futur président du Cluster.
Et Eric Van Eeckhout de lancer : « Nous voulons d’abord que que cette énergie que nous ressentons chez les acteurs se déploie. Pour nous, l’essentiel est là ! »
L’arrivée de ce nouveau venu dans le paysage rhônalpin vous intéresse ? Un colloque qui se déroulera la 10 juillet à la CCI de Lyon a pour but de lever le voile sur ce futur Cluster.
Il aura pour thème : « L’ingéniérie, catalyseur de l’économie ». Un des programmes d’action que justement veut engager cette nouvelle structure…