Création de l’Alliance pour le logement
Ce n’est pas nouveau, la région connaît une grave crise du logement. Et les professionnels du secteur ont décidé d’unir leurs efforts afin de lutter contre ce phénomène qui devient structurel. Dans les faits, le 8 mars dernier, les acteurs de la filière en Auvergne-Rhône-Alpes : FFB, AURA HLM, FNAIM, FPI, Pôle Habitat FFB, PROCIVIS, UNIS, UNSFA et UNTEC; se sont unis pour créer : « l’Alliance pour le Logement Auvergne-Rhône-Alpes ». Une action qui vient en complément des actions portées par l’Alliance pour le Logement à l’échelle nationale.
Cette initiative provient d’un constant clair. Dans un communiqué commun, les protagonistes de l’opération rappellent : « En Auvergne-Rhône-Alpes, les difficultés d’accès au logement se font de plus en plus vives. Dans le parc privé comme dans le parc social, à l’accession comme à la location, la tension est à son maximum, aggravée par la chute de la production de logements neufs (encore -32% de permis de construire sur un an à fin janvier 2024). Aux carences de l’offre est venu s’ajouter un effondrement de la demande : les ménages n’arrivent plus à financer leur projet immobilier. Il en résulte un blocage du parcours résidentiel, faute de mobilité.
Les conséquences économiques et sociales s’amplifient sur les territoires : mal-logement, allongement des trajets domicile-travail, étudiants qui renoncent à leurs études, entreprises qui peinent à recruter… »
De l’urgence à un effort collectif !
Cette alliance va se mettre en quête de réaliser des actions concrètes. Et un travail collaboratif commun est engagé autour de sujets comme le lien emploi-logement ou la définition de périmètres d’expérimentation. L’objectif est d’identifier, en concertation étroite avec les services de l’Etat et tous les acteurs du logement, des solutions envisageables et applicables en territoires, pour endiguer la crise.
Cette création de l’Alliance repose sur dix raisons (nationales) :
- L’urgence logement ;
- L’importance du lien emploi-logement ;
- Un nécessaire contrat social ;
- L’attente de mesures concrètes et visibles ;
- L’amélioration permanente du cadre de vie ;
- La réussite de la planification écologique ;
- Le soutien aux ménages, notamment modestes, et aux bailleurs ;
- Des efforts collectifs pour la décarbonation ;
- Un besoin de cohérence dans la durée ;
- Des investissements en matière de formation.