« Eloge de l’assemblée générale », un autre regard
Comment en sommes nous arrivés là ? Comment expliquer que dans l’esprit de nombre de dirigeants de PME, l’assemblée générale ordinaire annuelle d’une société se résume désormais à un simple procès verbal, en trois feuillets, au contenu standardisé et souvent insipide, que l’on est tenu de produire annuellement et qu’il faut désormais arriver à faire établir au moindre coût. Les services en ligne ne s’y sont pas trompés, arguant généralement dans leur message publicitaire d’une absence de véritable valeur ajoutée, pour justifier de tarifs très bas.
Est-ce si vrai ? N’y a-t-il pas là, au contraire, une vraie valeur ajoutée, imperceptible de prime abord, mais que l’on peut vite découvrir, si l’on ne réduit pas l’assemblée générale à la production d’un simple procès verbal ?
Tout dépend évidemment de la façon dont on conçoit l’assemblée générale, son rôle et ses vertus.
Avec les pratiques et les offres de services actuelles, qui mettent en avant le seul instrumentum du procès verbal, le tarif, et le caractère pratique et moderne du service « on line », nous sommes bien loin de préoccupations du législateur de 1966, qui avait voulu faire de l’assemblée générale un temps fort de la vie sociale, un moment d’échange et de partage entre les associés et le ou les organes de direction […]