Emirates à Saint-Exupéry : 646 432 passagers en quatre ans…
Il y a très précisément quatre ans, dans le scepticisme général, la compagnie du Golfe Emirates lançait un Lyon-Dubaï à raison de cinq rotations par semaine (six heures trente de vol).
Un succès incontestablement. A telle enseigne que la compagnie a dû utiliser pour cette liaison au fil des années à deux reprises des avions de plus en plus grands pour pouvoir répondre à la demande.
Emirates qui a transporté, jour pour jour, en quatre ans, 646 432 passagers a dû ces derniers temps mettre en place le Boeing 777-300ER de forte capacité pour répondre à la demande ; en sus d’un vol cargo, par ailleurs exclusivement dédié au transport de marchandises. Le taux de remplissage s’établit à 78 %.
A titre de comparaison, en 2011, avant l’arrivée d’Emirates, seulement… 2 213 personnes s’étaient rendues à Dubaï depuis Lyon.
Conséquence de cette liaison pour le tourisme lyonnais, Dubaï étant d’abord une plate-forme de correspondance pour l’Asie ou l’Australie : une hausse de 32 % des touristes japonais et de 26 % des australiens.
Reste la question qui fâche : Emirates demande obstinément de pouvoir mettre en place une liaison quotidienne, soit 7j/7 contre 5j/7 actuellement, demande refusée jusqu’à présent par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), question de ne pas porter ombrage à Air France, avec comme explication : distorsion de concurrence…
Ce à quoi Emirates répond en parlant emplois. La compagnie a fait le calcul : elle génère plus de 22 500 emplois directs et indirects dans l’Hexagone, via l’achat d’avions Airbus ou de sièges (Zodiac), en passant par ceux issus de ses trois plateformes françaises, à Paris, Nice et Lyon. Un dossier débloqué en 2017 ? Vinci, le nouvel opérateur de St-Ex se révélera-t-il convaincant ?