Energies renouvelables : à Lyon et dans la Métropole, méthanisation en avant toute !
D’ici à 2030 la municipalité lyonnaise vise la neutralité énergétique. Pour l’heure et depuis le 1er janvier 25% du gaz consommé pour chauffer les écoles et autres bâtiments publics 37 pour être précis le sont au biogaz contre 400 en gaz conventionnel. A titre indicatif la ville consommerait 20GW par an, Grégory Doucet maire de Lyon l’affirme « nous sommes moins dépendant du gaz Russe ». GRDF quant à lui ambitionne le 100% biogaz d’ici 2050.
Le cercle se veut vertueux, les méthaniser émettraient 10 fois moins de gaz à effet de serre. Les intrants sont naturels à base de déchets agricoles, d’effluents ou encore de boue de stations d’épuration. Les agriculteurs impliqués dans ce processus peuvent réserver au maximum 15% de leurs productions à la méthanisation. Et le digestat récolté à la suite de la méthanisation est redistribué aux agriculteurs et éleveurs à utiliser en guise d’engrais.
Une énergie à base de déchets organiques
Ludovic Borner producteur de bio gaz pour la ville de Lyon fourni à cette dernière 9GW par an équivalent à 1 500 logements ou 40 bus. La ville de Lyon consomme 17GW par an. Nous touchons ici la problématique de cette ressource dite verte pour laquelle les fournisseurs, les producteurs et les capacités sont encore peu conséquents par rapport aux besoins. En termes de coûts Ludovic Borner a investi 4,2 millions d’euros et traite 10 000 à 15 000 tonnes de déchets par an pour distribuer autant en digestat.
GRDF un acteur engagé dans la méthanisation
La région Auvergne Rhône-Alpes compte aujourd’hui 30 méthaniseurs Guilhem Armanet, directeur GRDF Sud-Est, affirme que 20 autres ouvriront d’ici 2 ans pour atteindre une production de gaz couvrant quasiment tous les besoins de consommation de la région d’ici à 2050. Plus proche de nous un projet de méthaniseur verra le jour d’ici 2028 à la station d’épuration de Pierre-Bénite avec une capacité de production de 48GW par an. Ce projet de rénovation de toute la station d’épuration avec la création d’un méthaniseur s’élève à 48 millions d’euros déboursés par la Métropole de Lyon. A ce projet viendra s’ajouter celui de la station d’épuration de Saint-Fons où un méthaniseur sera ajouter pour une production d’environs 50MG par an d’ici à 2030. Actuellement le méthaniseur de la station d’épuration de la Feyssine produit 5GW de quoi alimenter les camion poubelle de la métropole.
D’après Guilhem Armanet, le premier méthaniseur relié au réseau GRDF dédié à la production de gaz date de 2010-2011. D’après GRDF au 1er janvier 2021 la France comptait 1 164 projets de gaz vert pour une capacité prévisionnelle de production de 26TW par an soit l’alimentation de 4,3 millions de logements ou 100 000 bus. L’entreprise transporteur dans la chaîne possède un réseau de 200 000 mètres et couvre 80% de la population.
La méthanisation une filière d’avenir
En termes de répercutions de coût la ville de Lyon encaisse un surcoût de 3% par rapport au prix du gaz conventionnel. Pour le particulier il faudra compter un surcoût de 30 à 35% pour le transport ajouter au montant final de la facture.
Tous les acteurs sont unanimes avec l’augmentation du besoin en énergie et les coûts de celles-ci le mix énergétique est inévitable. Cette filière représenterait la création de 53 000 emplois d’ici 2030. Et autre point fort les infrastructures sont existantes et les personnes sont formés au maniement du gaz. Quid des détracteurs qui reprochent les émanations de mauvaises odeurs, craignent les fuites de gaz qui une fois libéré devient nocif et un digestat pas si bio que cela. Concernant les fuites Guilhem Armanet souhaite rassurer en affirmant que ce fut parfois le cas avec les premiers méthaniseurs mais d’après lui aujourd’hui aucune fuite n’est à craindre.