« Epoqu’Auto n’a pas d’équivalent » – 6 question à Claude Passot, Commissaire général du salon
Quelles sont les origines et l’évolution du salon au fil du temps ?
Nous avons commencé cette aventure il y a 44 ans le long du Rhône là où se trouvait l’ex-Foire de Lyon. Après un passage au double mixte à la Doua à Villeurbanne et après en 2000, nous avons investi Eurexpo. Dès le début, ce salon est porté par le club les Trois A : les amateurs d’automobile anciennes. Nous sommes donc tous des bénévoles et des passionnés au commande de cet événement. A ce titre, je pense que l’on est sans doute l’un des plus grands salons d’Europe géré par des bénévoles. Dans le détail, près de dix personnes s’occupe de l’organisation, presque à temps plein, après il y a 70 personnes dans l’organigramme et sur le salon, nous sommes 200. On gère nous-mêmes, la billetterie, le contrôle billet, les plateaux, c’est-à-dire les expos à thèmes etc. In fine, on peut dire que nous sommes des amateurs qui organisons un événement comme des pros. Au point que nous devenus la référence européenne dans notre domaine.
Quel est le budget de l’événement ?
On réalise deux millions de chiffre d’affaires en trois jours. Sur les 80 000 m2 du salon, nous vendons des espaces à des marchands sachant que nous avons cette année 850 exposants. Cette vente d’espaces représente environ la moitié du chiffre d’affaires. Après, le reste est réalisé par les entrées grand public. L’an dernier, nous avons accueillis 85 000 visiteurs et ce qui est incroyable, c’est qu’il n’y a pas une année où nous n’avons pas augmenté la fréquentation. Et ce, depuis le début !
Quels sont les moments forts de cette édition 2023 ?
Nous aurons, comme chaque année, les plateaux, qui sont au nombre de dix cette année. Généralement, nous avons trois grands plateaux phares : un plateau de voitures historiques, un plateau de voitures de prestige et un plateau de voitures populaires. Cette année, on aura Talbot, Cadillac et Peugeot. Après, on a un plateau de voitures des années 80 pour faire simple avec la 205 GTI, la Golf GTI ou encore la R5 GT Turbo. Ces voitures, dont la cible sont les 40-50 ans, deviennent collector et de fait à la mode. Ces voitures ne sont pas vraiment encore des voitures anciennes, mais c’est un moyen de rajeunir notre clientèle.
Outre ces expositions de voitures, que proposez-vous d’autres aux visiteurs ?
Parmi les vendeurs, dont je vous parlais, il y a ceux qui vendent des voitures de collections. Cette année, ils sont au nombre de 85. Ensuite, on a les vendeurs de pièces détachées, d’outillage, de décoration de garages, sans parler de ceux qui vendent des vêtements, toujours en lien avec la voiture de collection.
Epoqu’Auto fait aussi une belle place aux motos et véhicules industriels…
Oui, bien sûr ! Et il ne faut pas les oublier. Pour les motos, nous proposons deux plateaux, l’un avec la marque française DELAR, qui fête ses 100 ans, et l’autre consacré aux 50 centimètres cubes, en clair les mobylettes, dont la fameuse 103 Peugeot. En utilitaires, le thème cette année, ce sont les autocars et les autobus. Et en plus, nous avons toujours la Fondation Berliet qui nous fait un plateau. Cette fois, focus sur les camions mythiques du transport routier.
In fine, comment pourriez-vous définir la philosophie de votre salon ?
C’est un salon organisé par des passionnés pour des passionnés ! On a des marchands, des clubs de voitures anciennes – au nombre de 188 cette année – et puis il y a les plateaux. Et avec cette offre, le visiteur y trouve toujours son compte. C’est un salon qui réunit l’ensemble des passionnés, les jeunes, les moins jeunes, originaires de tous les milieux sociaux. Cette philosophie, elle se ressent. Nous ne sommes pas dans un salon d’investisseurs !