Evénementiel : les salons reprennent en pente douce, mais embouteillage annoncé à la rentrée…
Echaudées par des annulations successives, les sociétés organisatrices de salons ne se jettent que prudemment avant les vacances d’été dans le grand bain de l’événementiel.
Le premier à ouvrir ses portes qui sera scruté avec une attention particulière sera Préventica, “le salon de l’innovation pour la qualité de vie au travail.” Les sujets qui y seront développés : la santé au travail, les ressources humaines, la gestion de crise-il va y en avoir à débattre !- et la performance des entreprises.
C’est lui qui, après de nombreux mois de diète fera la ré-ouverture d’Eurexpo ; et ce, du 22 au 24 juin.
Ce salon pourra avoir lieu car c’est un petit salon.
Nous serons dans une phase du déconfinement qui permettra d’organiser des salons avec une jauge de 5 000 personnes maximum en simultané, à partir du 9 juin prochain.
Avec 345 exposants validés à ce jour, plus de 9 000 personnes inscrites, ce salon coche donc les cases sanitaires, ce qui lui permettra d’être le premier à reprendre du service.
Un pass sanitaire sera par ailleurs exigé et des tests antigéniques rapides seront mis à la disposition de tous à l’entrée du salon.
Le choix du Parc des oiseaux
Un autre salon, celui consacré au BTP (“Espace BTP”) dédié aux professionnels des travaux publics a choisi une voie différente pour reprendre : le choix du plein air… Il s’agit du salon « d’Espace BTP » qui aura lieu du 1er au 4 juillet. Et ce dans un lieu où l’on ne l’attendait pas : au Parc au Oiseaux de Villars-les-Dombes dans l’Ain.
Avec une jauge maximale de 1 000 visiteurs par jour, ce salon organisé par CME Evénements déploiera 80 marques sur une zone du parc de 20 000 m2, non arpentée par le public. Il est vrai que le Parc aux oiseaux a de la ressource : il se déploie sur 35 hectares. Plus de 2 500 visiteurs sont attendus.
D’autre part, explique Emmanuel Visentin, le directeur du parc “l’environnement, les éco-chantiers et l’eau qui seront les trois thèmes de ce salon parlent à une structure telle que le Parc des oiseaux où par exemple l’eau est omniprésente.”
Ayant travaillé plusieurs années à Ainter-expo, Emmanuel Visentin est un bon connaisseur du monde des salons d’où son intérêt pour cette diversification.
Le directeur explique en effet que la pandémie a accéléré la volonté du Parc de se diversifier.
Ces dernières années, il a développé avec succès les concerts en plein air. Il veut désormais également se poser en organisateur de salons. Celui du BTP va donc servir de test. Mais comme il se déroulera en plein air, le pass sanitaire ne sera pas exigé.
Embouteillage à la rentrée
On le voit, avec ces deux salons, la reprise est pour le moins prudente, mais une fois passé l’été, ce devrait être l’embouteillage de salons et d’expositions à la rentrée. Des salons qui se succédaient à de nombreux mois d’écart vont cette fois se suivre à quelques semaines, voire à quelques jours .
Qu’on en juge avec les manifestations programmées au sein du seul parc des expositions d’Eurexpo !
La rentrée s’effectuera sur les chapeaux de roues dès le 6 septembre avec Global Industries, le méga salon du secteur qui drainera pas moins de 2 500 exposants sur 11 000 mètres carrés. Près de 50 000 visiteurs sont attendus.
Changement de genre, du 23 au 27 septembre avec le Sirha, le salon mondial de la gastronomie qui d’ordinaire se déroule en janvier et qui a dû être repoussé à la rentrée. Il s’agit tout bonnement du plus grand salon d’Eurexpo avec ses deux manifestations médiatiques, la Coupe du Monde de la Pâtisserie et le Bocuse d’or.
Bis repetita, quelques semaines plus tard avec le deuxième plus important salon d’Eurexpo : Pollutec, qui avait été aussi repoussé et programmé cette fois du 12 au 15 octobre. Un salon plus que jamais dans l’air du temps car consacré à la lutte contre les pollutions et aux façons de faire face au changement climatique.
Peu après, Lyon-Eurexpo affichera du 27 au 31 octobre, côté grand public, cette fois, le plus important salon consacré au cheval, Equita Lyon accompagné, comme à l’ordinaire d’un concours hippique international.
Mais ce ne sera pas fini, d’autres salons se succéderont dont Epoq’Auto du 5 au 7 novembre, le salon de la voiture ancienne qui draine autant de public que le salon de l’auto.
Citons encore Solutrans, le salon du véhicule industriel et urbain du 16 au 20 novembre, d’autres événements intermédiaires, le dernier trimestre de l’année se terminant avec BePositive consacré à la performance énergétique du 14 au 16 décembre. Il en faudra de l’énergie pour tenir le rythme. Ouf !