Extension du métro, du tramway, télécabines, à Lyon : Bruno Bernard prend la présidence du Sytral et annonce une très forte hausse des investissements

Dès son élection, le nouveau président de la Métropole, Bruno Bernard avait annoncé son intention de prendre lui-même la présidence du Sytral, l’instance organisatrice des transports dans la métropole lyonnaise.

Logique ce pilotage en direct, dans la mesure où les écologistes entendent mener une politique donnant la priorité aux transports en commun, un des axes essentiels du plan de mandat du nouvel exécutif.

Sans surprise, le nouveau président de la Métropole s’est fait élire hier lundi 7 septembre à la tête du Sytral où il remplace celle qui était une proche de Gérard Collomb : Fouziya Bouzerda.

Dès son arrivée, dans son discours d’investiture de pilote en chef du Sytral, Bruno Bernard a lancé des chiffres lourds, illustrant une révolution en termes d’investissements dans le transport public métropolitain à Lyon.

“Lors du mandat précédent, 1,1 milliard ont été investis : je pense qu’on aurait dû faire beaucoup plus !”, lance-il d’emblée.

Une multiplication par près de trois

D’autant que l’on sait que géré plutôt sagement jusqu’à présent, comme l’a reconnu Gérard Collomb lors de la campagne électorale, les capacités d’investissement du Sytral restent importantes.

Cette révolution du transport public à Lyon va se traduire, explique Bruno Bernard “par un investissement de 2,5 à 3 milliards d’euros au cours du mandat.” Soit une multiplication par près de trois dans le cas où la fourchette haute serait atteinte !

Près de 2 milliards supplémentaires pour quoi faire ?

D’abord, explique Bruno Bernard pour “améliorer de 20 % l’offre bus à mi-mandat”.

Et ce, en développant les sites propres, en augmentant les fréquences et les amplitudes, mais encore, ce qui intéressera salariés et chefs d’entreprise, “ en améliorant les dessertes des zones d’activités ou la mise en place de navettes expresses”

Le deuxième volet de ce plan d’investissement concerne le tramway avec la volonté du nouvel exécutif de “réaliser 60 km de lignes fortes en Bus à Haut Niveau de Service (BHNV) ou en tramway.”

Vers le lancement de télécabines

Quelles lignes vont bénéficier de ces investissements ? Les lignes de tram T6 nord à Villeurbanne, le tram entre la Part-Dieu et Bellecour, la ligne A 8 et enfin, la rocade périphérique à l’est (“en commençant par les parties Sud et Nord”).

Le plus spectaculaire et le plus innovant pour Lyon va se traduire par le lancement de télécabines, comme à Grenoble (photo).

Il s’agit pour Bruno Bernard “d’être efficient sur les collines ou pour franchir la Saône et le Rhône”.

La première ligne à voir le jour pourrait concerner Francheville, Sainte-Foy-lès Lyon et Lyon.

Et à plus long terme…

Ensuite, pour le plus long terme, viendront “les investissements pour les dix à quinze ans à venir, en direction d’un Réseau Express Métropolitain et un Plan Métro”.

En ce qui concerne l’extension du réseau du Métro à Lyon, Bruno Bernard “ne souhaite pas de “ligne politique” qui serait décidée pour faire plaisir à un élu ou répondre à une promesse électorale.”

Et d’évoquer la possibilité de développer “la ligne “E” déjà étudiée, mais aussi la prolongation des ligne A, B ou D.

Le choix passera, assure le nouveau patron de la Métropole par un débat public.

Le choix qui sera fait en matière d’urbanisme, découlant des choix de transport sera en tout cas celui “d’une densification de l’habitat : il faut éviter de provoquer de l’étalement urbain…”

Et d’annoncer enfin, la création d’un comité de partenaires du Sytral, “avec les acteurs économiques et associatifs.”

Une directrice

Bruno Bernard va pouvoir mettre place un nouveau directeur au Sytral, sans avoir à licencier le précédent : celui-ci, Raymond Deschamps part à la retraite à la fin du mois.

Il sera remplacé par une femme : Patricia Varnaison Revolle qui était déjà en charge au Sytral de sa transformation en établissement public de la mobilité, comme le prévoit la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités). Il s’agissait jusqu’à présent d’un syndicat mixte.