Frédérique Joly : «Les Nuits Sonores, c’est 4,5 millions d’euros»
Comment pourriez-vous résumer ces 21e Nuits Sonores qui auront lieu du 7 au 12 mai ?
Il y a un changement majeur cette année, à savoir que nous changeons de cite principal. Depuis des années, nous étions dans les anciennes usines Fagor, dans le 7earrondissement, et on va explorer le sud de Lyon et investir le technicentre SNCF d’Oullins – La Mulatière qui s’appelle les Grandes Locos, qui nous sont mises à disposition par la Métropole de Lyon. Et on va faire de ce lieu, notre lieu principal qui va accueillir aussi les Days, notre programme de jour qui prend un autre virage cette année. Sur le fond, il y a quand même une bascule cette année avec un vrai programme de jour dans la ville avec ce site qui sera notre cite principal. Et notre parcours de nuit sera plutôt axé sur un parcours réparti sur plusieurs lieux comme : le Sucre, la Sucrière, H7 et le Transbordeur qui viendra compléter le parcours.
Les Nuits Sonores, c’est combien de spectateurs, d’artistes etc… ?
On va être environ sur 150 artistes sur l’ensemble du festival. Côté spectateurs, on attend environ 135 000 personnes. A noter cette année, que nous développons l’offre pour les enfants qui sera entièrement gratuite.
Économiquement, quel est votre modèle ?
Le budget global est d’environ 4,5 millions d’euros sachant que l’on s’autofinance à hauteur de 85%. Et que notre plus grande recette repose sur la billetterie et la recette de bars. Après, 632 000 euros proviennent de nos partenaires privés. Nous avons aussi des partenariats en nature, comme l’apport d’échafaudage et autres services de ce type. Par ailleurs, globalement, Arty-Farty, la maison mère du festival, possède à un budget annuel de fonctionnement de 7 millions d’euros et compte une cinquantaine de salariés permanents.
Justement, quelles sont les autres activités d’Arty-Farty le restant de l’année ?
On a gagné l’an dernier une concession de service public de la ville de Paris pour l’exploitation de la Gaîté Lyrique, avec Arte, Acte Sud entre autres. On assure aujourd’hui la présidence de la SAS. D’autre part, on a aussi développé une activité d’incubation en accompagnant des médias émergeants dans la cadre d’un incubateur qui s’appelle Hôtel 71. Récemment, on a été certifié Qualiopi, ce qui nous permet de développer notre propre organisme de formation sur des thématiques en lien avec notre cœur de métier comme : organisateur de spectacle et gestionnaire de lieux etc. A l’image de ce que nous faisons, je vous le rappelle, avec le Sucre dont nous sommes aux commandes. In fine, on fait aussi de plus en plus de conseil en matière d’assistance en maitrise d’usage. On vient nous chercher pour la rénovation de lieux et nous sommes en capacité de répondre à cette demande.
Le programme des Nuits Sonores :