Fréquentation en hausse de 32 % en 2016 : les Puces du Canal retrouvent une meilleure santé économique
Reprises il y a un an et demi par Stéphan Blanchet et Jérôme Balme, les Puces Du canal sont passées par une étape un peu compliquée, marquée fin 2015 par un clash et le départ de l’ancien patron du lieu, Jacques Chalvin, poussé vers la sortie.
Ce passage à vide est désormais derrière, car après une perte de 150 000 euros en 2014, puis une année encore difficile en 2015, le retour à l’équilibre financier est revenu en 2016, assurent les nouveaux dirigeants des Puces, 2017 devant générer des bénéfices, escomptent-ils.
Ces bisbilles à la direction des Puces n’ont pas empêchées ces dernières à continuer à avoir le vent en poupe : elles ont attiré l’année dernière près de 600 000 visiteurs parmi lesquels, un nombre grandissant de touristes. Une hausse du nombre de visiteurs de 32 %.
Fâchée avec Jacques Chalvin, la municipalité de Villeurbanne sur le territoire de laquelle les Puces sont installées, recommence à collaborer et appuie les nouveaux patrons du lieu qui entendent désormais poursuivre la mise en place de leur modèle économique.
A côté des brocanteurs traditionnels, d’autres activités se développent : « Notre idée est de faire des Puces, « la Cité de l’objet », lance Stéphan Blanchet, président du conseil d’administration des Puces. Ces dernières années, un site de vente aux enchères, puis un restaurant, « Oscar » ; et enfin un marché de la mode « Vintage » ont vu le jour.
Un fabricant de peintures plutôt haut de gamme a pris pied sur le site. « J’ai d’autres projets du même ordre dans les tuyaux », décrit Stéphan Blanchet.
Les Puces font leur cirque avec le « Sezam »
Outre de nouvelles implantations de ce type, la nouvelle équipe veut développer l’événementiel sur le site, à destination des entreprises, mais aussi des soirées ou manifestations privées.
Les Puces sont en effet désormais dotées d’un immense chapiteau de cirque, le « Sezam » d’une superficie de 1 200 m2 et capable d’accueillir jusqu’à 1 000 personnes assises et 2 000 personnes debout.
« Nous entendons bien poursuivre notre diversification », explique Stephan Blanchet.
Parallèlement, pour que le site ne vive pas les seules fin de semaine, les Puces sont ouvertes plus souvent. Le marché est désormais ouvert le jeudi matin, « un créneau moins fréquenté et plus propice aux professionnels.
Objectif : multiplier les événements
Pour que les Puces vivent ainsi une plus grande partie de la semaine, les animations vont aussi se multiplier.
Une exposition de « Street Art » rassemblant trente artistes dont le Lyonnais Jaké, va ainsi par exemple se dérouler sur le site du 6 au 8 octobre, une vente aux enchères des œuvres suivra ensuite, à Eurexpo, les œuvres étant dispersées dans le cadre du salon « Viving Lyon, », sous le marteau de Gérald Richard, commissaire priseur.
Une autre manifestation, le « Marché autrement » accueillera les 2 et 3 décembre, les créateurs de mode, d’accessoires, de bijoux, etc., qui s’intègrent dans les nouveaux modes de consommation, collaboratifs et solidaires.
On l’aura compris, les deux nouveaux dirigeants entendent bien secouer les Puces…