Gilbert-Luc Devinaz président de la Segapal (Grand Parc Miribel Jonage) : « Nous voulons développer nos activités en direction des entreprises »
Ça bouge à la Segapal, la Société Publique Locale chargée d’assurer la gestion et l’animation du Grand Parc Miribel Jonage. Pour équilibrer son budget, la société de gestion va dans un premier temps augmenter ses tarifs, et notamment ceux de sa plage en sable fin à L’Atol’ et mettre en place une nouvelle grille tarifaire de ses différentes activités : salle de sport, golf, voile, location de canoë et de VTT… Une nouvelle organisation est également à l’étude car comme toute société, la Segapal doit s’adapter aux réalités de son marché et de ses financements. Pour faire face, la Segapal entend redéployer ses activités, notamment en direction des entreprises. Entretien avec Gilbert-Luc Devinaz, le président de cette structure qui emploie 65 personnes à plein temps.
La Segapal qui assure la gestion du Grand Parc est passée du statut de société d’économie mixte à celle de SPL, en l’occurrence Société Publique Locale. Quel intérêt ?
Gilbert-Luc Devinaz, président de la Segapal– Cela nous a permis de passer de 17 actionnaires à 21 dont le dernier est la commune de Villette d’Anthon. Nous avons très rapidement reçu des marques d’intérêt de la part de ces actionnaires : nous allons offrir nos services à certains d’entre eux, ce qui va nous permettre de développer nos activités.
Dans quel domaine ?
Dans ce que nous savons faire le mieux : l’entretien d’espaces naturels. Ainsi, par exemple, Neyron nous a demandé d’effectuer des travaux d’entretien sur le territoire communal. Ce sont à chaque fois de nouvelles missions qui s’ajoutent à celles que nous menons déjà.
Pourquoi cette volonté de diversification ?
Parce que nous n’échappons pas à la situation de toutes les structures qui dépendent des collectivités : la baisse des subventions qui, à la Segapal, comme ailleurs sont en net recul. Nous devons à la fois faire des économies, mais également, dans le même temps, dégager de nouvelles ressources.
Les économies passent donc par des suppressions d’emplois ?
Notre objectif est de conserver le plus possible l’effectif en l’état, malgré ce cap quelque peu difficile que nous traversons, mais nous devrons trouver des marges de manœuvre et sans doute procéder à des allégements : de plus nous avons réorganisé tout notre organigramme et modulé le temps de travail.
Vous avez dû également augmenter les tarifs de L’Atol’, la partie payante du Grand Parc ?
Oui, nous avons dû notamment revoir les tarifs de la plage, une plage que nous avons aménagée l’année dernière après y avoir disposé du sable. Cet aménagement a tout-de-suite connu un grand succès. Le tarif est passé de 6 à 7 euros. L’Atol’ peut devenir un centre de profit : la fréquentation de la plage a ainsi été multipliée par deux.
Le tarif des autres activités dont le golf ou le nautique ont aussi un peu augmenté.
Nous avons bien conscience par ailleurs que nous allons devoir progressivement réhabiliter l’ensemble du site de L’atol’ qui affiche quarante années d’existence…
Quelles autres ressources comptez-vous développer ?
Les séminaires d’entreprises. Nous disposons là d’un site idéal pour le team-building notamment, nous voulons développer nos prestations autour du sport et de la qualité de l’environnement. Le lieu est pratique et accessible : c’est grand, aucun problème de stationnement, tout en étant proche de la Métropole.
Nous entendons également développer les actions concernant la salle de remise en forme autour d’un concept santé/médecine, en partenariat avec le centre Léon Bérard, pour lutter contre le diabète ou la prévention du cancer.
Avec toutes ces actions, nous devrions pouvoir passer ce cap difficile, permettant de repartir de l’avant et d’investir.
Chiffres
Le Grand Parc Miribel Jonage représente une superficie de 2 200 hectares située aux portes de la Métropole lyonnaise. Il a attiré l’année dernière 3,5 millions de visiteurs, dont 280 000 se sont rendus sur l’espace payant de L’Atol’, sa plage et ses différentes activités.
Cela se sait peu, mais on trouve également sur le site du Grand Parc une superficie de 400 ha exploitée en agriculture bio…