GL events annonce la suppression de son dividende et un plan d’économies
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Les actionnaires de GL events devront tirer un trait sur les 0,72 euros de dividende qui avaient été annoncés sur l’exercice 2019. Ce qui permettra au groupe de conserver 30 millions de trésorerie dans ses caisses. Il en aura bien besoin car, après eu 500 de ses collaborateurs chinois confinés, le groupe lyonnais d’événementiel est quasiment à l’arrêt avec 2 240 salariés au chômage partiel ; tandis qu’un plan d’économie a été lancé….
Après une année 2019 qui s’annonçait flamboyante et un dividende de belle facture, la crise a complètement changé la donne au sein de la société lyonnaise GL events, l’un des leaders mondiaux de l’événementiel : un des secteurs les plus impactés par la crise du coronavirus.
Olivier Ginon est en effet l’un des premiers présidents de groupe à annoncer la suppression de son dividende versés au titre de 2019.
Il répond en cela aux propos de Bruno Le Maire, ministre de l’économie qui avait souhaité que les entreprises mettent un frein important à leurs dividendes ; la CFDT appellant, elle, à la suppression desdits dividendes.
Une décision prise le 26 mars par le conseil d’administration de l’entreprise lyonnaise.
30 millions d’euros de liquidités
Ce dividende était initialement prévu à 0,72 euros par action.
« Il n’est pas envisageable pour le Groupe de maintenir un dividende du fait de la mise en œuvre de l’activité partielle et des sollicitations de mesures de soutien par les différentes institutions.
GL events s’efforcera de faire appliquer cette politique dans l’ensemble des sociétés du Groupe dans lesquelles des actionnaires minoritaires sont présents.
Cette décision permettra au Groupe de conserver plus de 30 millions d’euros de liquidités » a ainsi expliqué la communiqué paru à l’issue de ce conseil d’administration.
Pour Olivier Ginon, président de GL events,« face à l’ampleur de la crise sanitaire mondiale liée à la propagation du Covid-19, notre priorité est d’assurer la protection de nos collaborateurs et de toutes nos parties prenantes. GL events prend toutes les mesures indispensables sur la base des recommandations des autorités sanitaires et gouvernementales compétentes. Afin de garantir la continuité de l’activité, le Groupe adapte ses modes de travail pour assurer la qualité de ses services de manière totalement sécurisée. »
Il est vrai que le groupe événementiel est particulièrement touché par la crise du coronavirus.
D’abord en Chine où 500 collaborateurs ont été confinés, puis sur les cinq continents.
Une cellule de crise Covid-19 a été mise en place « et les meilleures pratiques ont été déployées pour garantir la sécurité et la santé de ses collaborateurs, clients, partenaires et fournisseurs ».
Tous les sites de GL en sommeil, sauf Aïchi au Japon
Ainsi, à ce jour, les sites du Groupe (pôle Venues) sont en sommeil, à l’exception du parc des expositions d’Aïchi au Japon.
Les activités de prestations de services (pôle Live) sont, elles aussi quasi-interrompues, sauf à Dubaï et en Chine.
En France et dans les autres pays, tous les salons organisés par le Groupe (pôle Exhibitions) en mars et avril sont reportés au 2ème trimestre et au 2ème semestre de l’année 2020.
2 240 salariés arrêtés
« Le Groupe étudie, pays par pays, les mesures d’accompagnement mises en place par les gouvernements dont le recours à l’activité partielle en Hollande, Italie, Turquie et Espagne… En France, 2 240 salariés sont arrêtés et 550 sont en télétravail. »
Lueur d’espoir, néanmoins, en Chine, l’activité repart après 2 mois d’arrêt.
Néanmoins, la direction de GL events précise que les services administratifs et commerciaux du Groupe sont opérationnels et se sont adaptés à la situation exceptionnelle (mises en place de mesure de télétravail, rotation des postes…).
Au final, comme attendu, l’activité du 1er trimestre 2020 sera fortement impactée par les fermetures de sites, l’arrêt de la Chine pendant 2 mois et le report des salons. Mais, compte tenu de l’évolution rapide de la pandémie et de l’incertitude sur la durée et l’ampleur de la crise sanitaire, le Groupe » n’est actuellement pas en mesure d’estimer l’impact global sur les comptes 2020. «
Un plan d’économie de 40 millions d’euros
Face à cette baisse significative d’activité, un plan d’économie drastique de 40 millions d’euros « a été décidé afin de concentrer l’utilisation de la trésorerie sur les besoins stratégiques du Groupe tout en maintenant une organisation adaptée en prévision du redémarrage de l’activité. »
Pour le groupe, face à l’ampleur de cette crise, « il est indispensable que des mesures fortes de relance soient mises en œuvre pour permettre le rebond rapide, après la crise, de l’ensemble des acteurs de la filière française. »
C’est manifestement ce que prévoit le gouvernement…