Grâce au Japon, la Cité internationale de la Gastronomie du Grand-Hôtel Dieu à Lyon a repris quelques couleurs…
C’est à pas comptés, avec beaucoup de prudence et « d’humilité » assumée que Bruno Bernard le président de la Métropole de Lyon et le chef trois fois étoilé Régis Marcon avaient, en octobre 2022, tenté de relancer la Cité de la Gastronomie dont la première mouture a été marquée par un échec cuisant.
On le sait en effet, deux ans après avoir piteusement baissé le rideau, faute de visiteurs, la Cité Internationale de la Gastronomie avait en fin d’année dernière réouvert à nouveau ses portes.
Et parmi les pistes présentées maintenant pour relancer ce lieu, figurait des expositions temporaires, la Métropole mettant tout de même 1 million d’euros par an dans ce redémarrage de la « Cité ».
On possède déjà un peu de recul pour juger de la première exposition temporaire, qui vient de se terminer : elle était consacrée au Japon. Très intéressante, elle a connu un vrai succès d’affluence.
La première raison de ce succès tient au fait que l’on connaît mal en définitive cette gastronomie japonaise. Derrières les arbres des sushis et autre sushimis, il y a tout le reste : une gastronomie qui, comme en France, est d’une grande richesse car très différente selon les régions du Pays du soleil levant.
C’est ce foisonnement et cette richesse du « Washoku », thème de l’exposition consacrée au repas traditionnel japonais, qui a voulu être montré. Et ce, à travers de nombreuses conférences dont une a été menée par le chef Régis Marcon ; une conférence à deux voix et même à trois voix, en compagnie d’Alain Alexanian et d’un autre chef ayant vécu dix ans au Japon : passionnants tous les trois !
Un succès d’affluence aussi, car on a trouvé pendant un mois les deux ingrédients qui manquaient jusqu’à présent sur ce site sensé être un aimant touristique : on a pu enfin déguster de la cuisine…en l’occurrence japonaise. Et ce, à travers une proposition de bentos, ce repas individuel complet traditionnel de la culture japonaise prêt à consommer, composé de diverses préparations cuisinées (crudités, viande, poisson, riz, nouilles, légumes, condiments, dessert… ) présenté dans une boîte compartimentée, fermée et pratique à transporter.
Des mini-repas traditionnels réalisés à tour de rôle par six restaurants japonais de Lyon et qu’il suffisait de réserver à l’avance.
On a pu également, en final, à l’issue d’une vingtaine d’animations fort diverses, déguster du saké, la boisson à la fois la plus connue et la plus méconnue du Japon, lors d’une conférence dégustation effectuée par Sylvain Huet, le créateur de « l’Académie du saké ».
Une conférence/découverte qui s’est terminée par de passionnants accords entre neuf sakés différents de la région de Kyoto avec neuf fromages français.
Ce mois consacré au Japon a enfin constitué un succès car l’on y trouvait également une boutique d’inspiration japonaise, installée au rez-de-chaussée de la Cité de la Gastronomie, permettant aux visiteurs de repartir avec mets et boissons ou de magnifiques ustensiles de cuisine. Malheureusement, elle n’était qu’éphémère.
Il ne reste plus qu’à espérer que rapidement un autre pays ou un autre thème, soit mis à l’honneur de la même façon. Reste à savoir quand ?