Grèves : l’U2P réagit : « les artisans et commerçants refusent d’être pris en otage »
U2P et Pascale Jouvenceau, présidente d’Auvergne-Rhône-Alpes appellent les grévistes à cesser le mouvement « au plus vite ». Certains professionnels connaissent déjà des baisses de chiffre d’affaires pouvant aller jusqu’à 50 %, en cette période cruciale de Noël pour leur activité.
« A l’approche des fêtes de Noël, les artisans et commerçants en appellent à la responsabilité de tous et demandent que les grèves cessent au plus vite.
Tous les métiers : les bouchers, boulangers, brasseurs, charcutiers, chocolatiers, épiciers, fromagers, glaciers, pâtissiers, poissonniers, primeurs, restaurateurs, traiteurs, hôteliers, coiffeurs, fleuristes, salons d’esthétiques, horlogers/bijoutiers, … ne peuvent accepter, d’être ainsi pris en otage alors même qu’ils doivent travailler pour apporter des services, de la saveur et du plaisir aux Français pendant les fêtes !
Un an après le mouvement des gilets jaunes qui a déjà mis à mal bon nombre d’entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité, le blocage des transports publics a des conséquences désastreuses : difficulté pour les salariés de se rendre sur leur lieu de travail, fatigue supplémentaire, difficultés d’approvisionnement des commerces et de livraison des clients, annulations de commandes et de réservations et par voie de conséquence forte baisse de chiffre d’affaires.
D’ores et déjà, le commerce de proximité, surtout en centre-ville, constate une baisse du chiffre d’affaires, des entreprises de 25 % en moyenne pouvant atteindre 50 % dans certains métiers dans certaines villes.
Il faut rappeler qu’en période de fin d’année, les entreprises de l’artisanat, du commerce alimentaire de proximité et de l’hôtellerie-restauration, réalisent en moyenne 30 % de leur chiffre d’affaires annuel. Une chute de l’activité sera fatale pour une partie des entreprises.
Pascale Jouvanceau, présidente de l’U2P Auvergne-Rhône-Alpes :
« J’en appelle à la responsabilité collective et demande que ces grèves cessent au plus vite, d’autres formes de contestation qui ne bloquent pas l’accès des Françaises et des Français aux entreprises de proximité peuvent être trouvées. Il en va de la pérennité de nos entreprises et des emplois. »
Photo : Pascale Jouvanceau, président de l’U2P Auvergne-Rhône-Alpes