Groupama Auvergne Rhône-Alpes, milliardaire en 2016
Face au développement du numérique, certaines banques ou assureurs veulent fermer nombre d’agences. Pas Groupama Auvergne-Rhône-Alpes qui compte au contraire en augmenter le nombre. D’autres assureurs jouent la carte low cost pour gagner des parts de marché. Pas Groupama, non plus. A l’arrivée, ce modèle qui finit par devenir original semble fonctionner fort bien. Et là, c’est une surprise, comme le prouve le chiffre d’affaires 2016 qui atteint le milliard d’euros et est accompagné d’un résultat net record.
Groupama Auvergne-Rhône-Alpes et ses deux dirigeants Jean-Louis Pivard, le président et Francis Thomine, le directeur, ont pour credo l’humain, le mutualisme et l’ancrage dans les territoires.
Conserver le maillage
Pas question donc de fermer des agences. Elles resteront aussi nombreuses. Elles pourraient même voir leur nombre augmenter au cours de prochaines années.
C’est ce maillage unique pour un assureur, s’appuyant sur des responsables locaux bénévoles qui a permis à Groupama Auvergne-Rhône-Alpes de superformer le marché en 2016.
Au niveau national, le marché de l’assurance n’a crû que de 1,5 %. En croissance de 3,5 %, le chiffre d’affaires de Groupama dans la région a, lui, atteint pour la première fois le milliard d’euros : très précisément, 1 004 millions d’euros.
C’est l’assurance de biens et responsabilités (835 millions, + 3,5 %) qui représente le gros de son activité. Ce sont les assurances santé collectives qui ont par ailleurs effectué le bond le plus important : + 68,3 %.
L’assurance-vie (166 millions d’euros) est de son côté en forte croissance : + 10 %.
L’activité bancaire, créé il y a quelques années pour répondre aux banques qui font désormais de l’assurance, a elle aussi connu une croissance significative : + 9 % pour les prêts à la consommation (93 millions d’euros), mais + 9 % également pour les encours de crédits (194 millions d’euros).
Une croissance rentable
Une croissance rentable, car le résultat net a lui aussi nettement augmenté : 51 millions d’euros, en 2016 ; contre 45,5 millions en 2015.
Et ce, malgré une année difficile en matière de sinistralité, marquée notamment par la grêle qui a non seulement touché les cultures, mais aussi les habitations.
On le sait, les conditions en matière de fonds propres ont été fortement accentuées chez les banquiers et les assureurs, suite à la crise des subprimes et à l’adoption au niveau européen des normes Solvency 2.
Pour être aux normes, Groupama se doit d’avoir une marge de solvabilité de 100 %. En fin d’année 2016, l’assureur mutualiste a affiché un ratio de… 384 %. Confortable pour regarder l’avenir…
Les certificats mutualistes désormais autorisés par la dernière loi sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ont été, il est vrai, proposés avec succès, aux sociétaires avec un taux d’intérêt de 3,5 % .Ils ont permis d’abonder encore ces fonds propres. Il faut savoir que 8 500 sociétaires ont souscrit lesdits certificats pour 72,6 millions d’euros.
Un nouveau plan stratégique
L’assureur mutualiste a clos l’année dernière son plan stratégique.
Il va relancer le nouveau qui sera officialisé le 31 mars prochain au Zenith de Clermont-Ferrand, devant une salle record : 7 000 personnes dont les 2 000 salariés de Groupama et de nombreux sociétaires.
Un des axes de ce nouveau plan stratégique baptisé « Tremplin 2.0 » sera dévoilé, tout en développant les outils numériques, désormais cruciaux pour une banque et un assureur, il confirmera donc le maillage actuel de Groupama dans les douze départements où il est présent.
Un bus va même aller, à l’ancienne, en Haute-Loire et en Haute-Savoie, au-devant des clients dans les petits bourgs ruraux. Groupama entend bien fructifier son or vert…