Prix de l’immobilier en hausse et taux en baisse : une année « positive » à Lyon pour la FNAIM
La chambre du Rhône de la FNAIM a dévoilé lundi les chiffres du marché de l’immobilier à Lyon et dans le département. Sans surprise, la tendance observée ces dernières années se poursuit. Les taux restent bas, les prix continuent de monter et les ventes sont aussi augmentation. Conséquence directe, le pouvoir d’achat des lyonnais notamment diminue et les loyers sont en hausse. Une dynamique néanmoins jugée « positive » par la FNAIM.
Des prix de l’immobilier à la hausse et de plus en plus de ventes à Lyon
Qu’elle semble loin, la crise de 2008 pour le secteur de l’immobilier. Et les chiffres dévoilés par la Chambre du Rhône de la FNAIM lundi dernier dans son bilan de l’année écoulée le démontrent.
En dix ans, le marché n’a cessé de se revigorer. Le nombre de transactions a par exemple grimpé de 67,5 % depuis 2009 dans le Rhône. Soit 27 300 ventes de logements au total. Un chiffre à relativiser, du fait du niveau exceptionnellement bas de 2009.
Une croissance à laquelle il faut ajouter des prix de l’immobilier en hausse à Lyon et dans le Rhône. Dans le département, le prix moyen des appartements s’établit à 3182 €/m² (+ 3,5% par rapport à 2018).
A Lyon, c’est encore plus marqué avec un m² évalué à 4070 € (+ 5,7%). Au niveau national, seule Nantes (+8,2 %) connaît une augmentation du prix de vente plus significative. Lyon complète en revanche le podium des prix les plus élevés derrière Paris (9 840 €/m²) et Bordeaux (4563 €/m²).
Les lyonnais perdent 2,4 m² de pouvoir d’achat, les loyers grimpent
Si la FNAIM constate un « rebond » dans la confiance des ménages depuis la crise des gilets jaunes (+ 14 points entre décembre 2018 et juin 2019), la balance penche.
Pour preuve, le pouvoir d’achat baisse en moyenne de 2,4 m² à Lyon. Pour 160 000 €, un Lyonnais peut s’acheter un 39 m², contre 16 m² pour un Parisien et 75 m² pour un Dijonnais.
Les loyers subissent eux aussi la loi du marché (+ 6 % pour les loyers médians au m² à Lyon). Ainsi, un locataire dans la capitale des Gaules débourse en moyenne 739 € par mois pour se loger.
Des biens qui ne restent pas longtemps sur le marché
Ces hausses de prix et cette baisse de pouvoir d’achat n’entament pas en revanche l’enthousiasme des locataires sur Lyon. En moyenne, un appartement ne reste inoccupé que 38 jours, soit l’un des délais les plus courts au niveau national.
D’après Patrice Garde, vice-président délégué à l’Administration de Bien de la FNAIM rhodanienne, la demande est « soutenue mais pas tendue ».
Parmi les constats effectués par Anne de Planchard, vice-présidente déléguée à la Transaction, Lyon connaît une « recrudescence d’investisseurs parisiens » et une « part de locataires du privé très importante ».
« Il faut continuer à avoir cette politique souple et ne pas se laisser tenter par l’encadrement des loyers qui a eu des effets négatifs à Paris », a-t-elle ajouté. De son côté, le président de la FNAIM Alexandre Schmidt a jugé « positive » cette année, estimant que « le second semestre 2019 devrait s’inscrire dans la lignée du premier, sous le signe d’une offre faible, sous pression, couplée à une demande élevée. »
Photos : Pixabay, Alexandre Schmidt