Il les réunit dans un « club » : pourquoi Jean-Michel Aulas a mis tant de temps pour chouchouter ses actionnaires ?
Le « Grand Stade » de l’OL à Décines ou « Groupama Stadium » est désormais en ordre de marche.
Engagé dans une démarche marketing très étudiée depuis qu’il possède son propre stade privé, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL a successivement fidélisé les supporters, puis les abonnés ; désormais vient le tour de ceux qui pendant longtemps étaient les invisibles du club : les actionnaires.
Il faut dire que ceux qui ont acheté de l’OL lors de l’introduction en Bourse en 2007, à 24 euros, ont subi la claque de leur vie puisque le titre s’est depuis effondré. Il remonte peu à peu la pente, mais n’affiche pour l’instant au compteur que 3 euros (+ 7 % depuis le début de l’année, + 64 % au cours des trois dernières années). On n’est pas là, loin s’en faut, dans le cadre d’une valeur d’hyper-croissance, même si l’action se porte un peu mieux depuis la mise en œuvre du nouveau modèle économique de l’OL assis sur le stade et toutes les nombreuses déclinaisons.
Il s’agit maintenant pour le président de l’OL de chouchouter ses actionnaires en créant donc un « club ». Facile d’en être : il suffit de posséder une action à 3 euros.
En tant que membre de ce club créé le mardi 26 juin, les actionnaires bénéficieront des communiqués de presse du club et du groupe, ainsi que des bilans financiers.
Mais surtout, en fonction du nombre d’actions OL Groupe détenues et « dans la limite des stocks disponibles », ils pourront aussi profiter d’offres limitées réservées aux membres : de visites des infrastructures, d’invitations à des matchs/événements, etc… Ce qui peut s’avérer alléchant.
« Je suis très heureux de la création du Club Actionnaires de l’Olympique Lyonnais. Il va nous permettre d’accroître le lien avec nos actionnaires fidèles qui, pour beaucoup d’entre eux, nous accompagnent depuis de nombreuses années », a expliqué Jean-Michel Aulas.
Reste que le meilleur cadeau à faire auxdits actionnaires serait aussi de voir l’action remonter un peu plus vite.
Ce n’est sans doute pas un hasard si l’OL est resté le seul Club français présent sur le marché boursier. La Bourse n’aime pas l’incertitude et le sport c’est d’abord une « glorieuse » l’incertitude.
Jean-Michel Aulas a toujours dit que l’économie mise en place avec le Grand Stade va lui permettre de s’affranchir de cette incertitude. Reste désormais à en persuader le marché boursier…