Immobilier à Lyon : les prix ont continué à flamber en 2021, et ça devrait perdurer cette année…
Une hausse des prix sans précédent
Me Sandrine Jacquemin-Van Gorp confirme que l’« On est sur une tendance haussière des prix ». Dans le Rhône, le volume des ventes enregistré a augmenté de 16 % tous biens confondus. Fin novembre 2021 l’évolution annuelle des indices de prix pour les maisons anciennes avait augmenté de 10 % comparé à 2020. Les notaires de frances- BDD perval prévoient une augmentation de 12 % pour 2022. En 2021, toujours dans le Rhône, le prix au m² médian a évolué de 9,5 % en atteignant 3 930 €. Ce même prix a évolué de 5,1 % pour la ville de Lyon avec un prix médian au m² de 5 060 €.
Les 3 arrondissements lyonnais ayant le plus haut prix au m² médian sont le IIe avec 6 250 €, le VIe avec 6 180 € et enfin le IVe avec 5 720 €.
Au niveau de la région, les plus fortes hausses sur 1 an se situent sur les villes de Bourg-en-Bresse et Saint-Étienne avec une évolution des prix au m² médian de 10,5 % et 10,3 %.
Du côté des achats d’appartements, la tendance actuelle est le 3 pièces. Dans les appartements anciens notamment, le 3 pièces est très recherché, il représente 34 % des ventes. « C’est une vraie tendance » confirme Me Sandrine Jacquemin-Van Gorp. Pour Lyon et la métropole, le prix de grands appartements a effectivement largement moins augmenté que le prix des 3 pièces. Les notaires apportent une explication à cela.
Aujourd’hui, lorsqu’une personne recherche des appartements de très grandes surfaces, au-delà de 110 m² par exemple, cette dernière va arriver sur des budgets lui permettant de s’offrir une maison à l’extérieur de Lyon. Ainsi que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien le 3 pièces est extrêmement recherché, c’est celui qui est le plus « booster ».
L’immobilier face aux crises actuelles
Pendant la crise du COVID beaucoup moins de personnes ont cherché des biens. Selon les notaires une baisse d’acquéreurs crée automatiquement une augmentation des prix.
Cependant, les notaires n’observent pas de phénomène alarmant par rapport aux autres années.
Les chiffres de ce début d’année 2022 étaient très attendus par les professionnels de l’immobilier. La question était de savoir s’il y a eu une forte cassure suite aux 2 fortes crises actuelles. « En 2021 avec le COVID, les gens se sont mis en pause » assure Me Séverine Girardon. En janvier 2022 dans les études, les notaires n’ont pas perçu un phénomène de baisse inquiétante « janvier, on était peut-être légèrement endormi aussi par une année 2021 très dure ». La majorité des Notaires de la région se sont, en effet, retrouvés un peu groggy de l’année 2021 qui a été très difficile, à cause, du COVID.
La guerre en Ukraine a d’un point de vue immobilier uniquement un impact sur le coût des matériaux, cela ne concerne pas les logements anciens. La problématique de la situation en Ukraine est que cela crée des chaînes d’approvisionnement désorganisées. Les promoteurs n’ont ainsi plus accès à certains produits.
Le marché restera stable en 2022…à un haut niveau
Pour 2022 Me Séverine Girardon et Me Sandrine Jacquemin-Van Gorp ne sont pas inquiètes et n’attendent pas une baisse de la hausse des transactions annuelles.
Il faut dire que les banques jouent un rôle important sur le marché de l’immobilier. « Ces taux-là ne se reproduiront pas de sitôt » confie Me Séverine Girardon. Bien que les taux de remboursement de crédit bancaire augmentent légèrement, il reste tout de même historiquement très bas.
Le marché demeure ainsi très stable…à un haut niveau. Il y a plus de demandes que d’offres, beaucoup de familles sont donc obligés d’aller en périphérie.
Les Lyonnais vont être obligé de privilégier l’ancien car le neuf est plus rare dans la ville. Cela crée des hausses sans précédent des prix de l’immobilier dans des communes voisines. C’est le cas de Tarare précise Me Séverine Girardon « depuis presque moins de 12 mois il y a un boom jamais connu sur des demandes dans le neuf ».
Il y a donc de plus en plus de construction dans cette commune, avec actuellement un prix de 3 000 € du m². Le principal impact d’avoir des fonciers sur Lyon et la couronne, est que les promoteurs sortent de plus en plus de Lyon, et privilégient des communes dans l’Ain en Isère ou encore dans le Beaujolais.
Les conséquences de cette hausse de prix
L’augmentation des prix de l’immobilier a engendré de nombreuses répercussions sur la population. Certains aspects positifs ont été notés, aussi bien pour les habitants que pour l’économie du pays. Néanmoins, quelques inconvénients sont également présents.
Avantages de la hausse des prix
L’augmentation du prix d’achat de l’immobilier est due à plusieurs facteurs. Le premier est la demande élevée en terme d’habitation, surtout dans les zones environnant la capitale. En effet, en faisant l’estimation d’un appartement, vous pouvez facilement vous rendre compte à quel point son prix a augmenté. Le problème est que l’offre n’a pas suivi la demande et de nombreuses personnes sont prêtes à payer plus cher pour avoir un appartement. De plus, la position de la France a l’international fait que de nombreux voyageurs viennent aussi s’installer dans ce pays. Par conséquent, il y a de plus en plus de personnes qui cherchent à acheter des maisons ou investir dans l’immobilier.
Le bénéfice de cette hausse des prix se révèle avant tout sur l’économie du pays. Grâce à l’augmentation des prix d’achat de biens immobiliers, l’économie française connaît aussi une augmentation de valeur. Outre cet aspect, l’augmentation des prix est aussi un avantage pour les investisseurs en immobilier. Les personnes qui détiennent de biens immobiliers voient le prix de ces biens s’accroître progressivement. C’est par exemple pour eux le moment de vendre pour se faire d’énormes bénéfices. Même la location d’appartement devient rapidement un business florissant.
Les inconvénients de la hausse des prix
Malheureusement, l’augmentation des prix de l’immobilier ne renferme pas uniquement des avantages. Si les investisseurs et le gouvernement tirent des bénéfices de cette situation, ce n’est pas le cas du reste de la population. Le besoin de trouver un logement se retrouve face à la possibilité ou non d’acquérir ledit logement. Le problème est tel que les gens contactent de plus en plus de prêts auprès des banques. En plus, ils ne peuvent pas se permettre des logements neufs pour la plupart. Le secteur du logement deviendra difficile d’accès à l’habitant moyen si les prix de l’immobilier continuent de grimper.
Il faut aussi noter que les prix ont augmenté trop vite et de façon importante ces deux dernières années. La population n’a pas eu le temps de s’y adapter, ni de trouver une solution ou une option secondaire. Par conséquent, la pression est importante pour les habitants moyens. D’après les études effectuées sur ce problème, les individus de moins de 30 ans auront du mal à investir dans l’immobilier. Seuls les secundo accédant pourront tirer des bénéfices de cette situation.