Inauguration de Linux, le siège France de Blédina : les bureaux du futur sont déjà à Limonest

On parle beaucoup actuellement de l’usine du futur. Linux (*), nom du tout nouveau siège de la filiale Blédina (aliments pour bébés) de Danone et de Danone Africa inauguré le 12 décembre 2017 préfigure, lui, les bureaux du futur.

C’est le groupe lyonnais de Didier Caudard-Breille, DCB International, qui s’est chargé de concevoir, réaliser, mais aussi d’aider Blédina dans l’aménagement même des locaux.

Ce nouveau siège qui est basé à Limonest dans la banlieue ouest de Lyon, sur la zone Techlid accueille déjà 400 salariés : 330 pour Blédina qui y a installé son siège France, non loin de son usine de Villefranche et 70 pour Danone Africa.

Pour Didier Caudard-Breille, « il s’agissait de s’inspirer de la nature pour créer cet immeuble à cinq doigts ».

Cet immeuble de 11 156 m2 est ainsi tout en courbes, intégrant un atrium central monumental surmonté d’un verrière faite sur mesure qui laisse entrer la lumière naturelle.

Autour de cet atrium permettant aux salariés de se restaurer, de se rassembler et d’échanger, se déploie un ensemble de coursives « permettant aux salariés de Danone d’intégrer les nouvelles notions collaboratives du travail du 21ème siècle. »

Sa façade est en verre et inox pour refléter la lumière.

« Nous avons développé un concept architectural unique basé sur la fluidité des échanges, le travail collaboratif et le vivre ensemble », développe le patron de DCB International.

Il est sûr qu’un tel immeuble qui a représenté un investissement de 53,2 millions d’euros représente un surcoût par rapport à un immeuble de bureaux classiques. Mais pour le groupe Danone, des salariés heureux dans des lieux qu’ils apprécient, sont de facto plus productifs. Les salariés, assurément, eux, apprécient.

La conception de l’immeuble : un travail collaboratif…

Philippe Amiotte, le directeur immobilier et environnement du travail chez Danone théorise la démarche qui a été mise en œuvre pour construire ce nouveau siège conçu en collaboration avec les salariés qui y travaillent : quarante personnes ont été nommées relais du projet au sein des différents services de l’entreprise.

Pour lui, il s’agissait là de « réinventer le business en passant par la régénération, la transformation des espaces de travail, la création d’espaces singuliers et iconoclastes. »

Et de préciser : « Cet immeuble Linux, c’est tout cela avec son puits de lumière, sa place du village, son architecture organique et résolument moderne à la fois : il a un pouvoir de séduction fort pour ses visiteurs, mais aussi pour ses occupants… »

Des services peu courants…

On y trouve des services peu courants dans les immeubles de bureaux traditionnels : des berceaux sont proposés au sein d’un crèche située à proximité du nouveau siège ; ainsi qu’une salle d’allaitement pour les jeunes mamans, une conciergerie solidaire ; et également un espace de sport-fitness.

On y trouve également « une cuisine collaborative » » conçue et pensée pour recevoir du public externe : partenaires, consommateurs, jeunes parents. Une cuisine qui permet également aux équipes marketing et R&D de tester, en collaboration avec les parents, les produits et services Blédina de demain…

Enfin est installée à demeure une structure « qui travaille comme une start-up » : La Petite Fabrique. Son objet : proposer et tester des idées de business « en rupture ». Son dernier « produit » ? Un site de e.commerce de services intitulé : commeunjeudenfant.com

Un marché très dynamique

Il faut dire que Blédina, qui surfe sur un marché de près d’un milliard d’euros, très dynamique, est en excellente santé. Avec ses petits pots pour bébés, mais pas seulement, elle est le leader français de l’alimentation infantile dans l’Hexagone devant Nestlé.

Ailleurs dans le monde, ce sont des filiales de Danone qui investissent ce marché de niche, donc lucratif, de l’alimentation infantile.

 Cet immeuble n’appartient pas à Danone. Son investisseur est l’Unofi, groupe de l’Union notariale financière, issu donc du monde notarial. Il a de ce fait… 25 000 propriétaires, nombre des porteurs de parts de Notapierre, la SCPI qui a acheté les murs du siège de Blédina…

(*) Pourquoi ce nom de Linux ? Il s’agit d’un système d’exploitation pour ordinateurs qui a l’avantage d’être gratuit, mais surtout que chaque utilisateur peut modeler à ses souhaits. Il est donc très souple, ouvert, collaboratif et permet d’être créatif. En intitulant l’immeuble de la sorte, ses créateurs ont voulu que l’agencement de ce siège social développe toutes ces qualités chez ses salariés…