Internet des objets : la start-up lyonnaise Wattsense rachetée par le géant allemand Siemens
Wattsense, start-up lyonnaise spécialisée dans l’efficacité énergétique des bâtiments, cherchait ces derniers mois à lever des fonds pour assurer son développement rapide. Elle a finalement décidé de rejoindre le géant allemand Siemens. Ce dernier a acquis 100 % des parts afin d’élargir son offre de systèmes d’automatisation et de gestion des bâtiments. Louis Vermorel, le créateur de cette société de 19 salariés basée à Dardilly reste aux commande.
Wattense est une start-up lyonnaise qui s’est développé dans l’ombre.
L’entreprise liée au secteur immobilier propose un système de gestion technique des bâtiments sous la forme d’un appareil IoT (Internet des objets) appelé box. Celui-ci permet de connecter un grand nombre d’appareils ; il collecte alors les données et contrôle les équipements des bâtiments via un cloud, optimisant la gestion technique des sites.
Optimiser la gestion technique des bâtiments
Située à Dardilly, près de Lyon, cette société de 19 salariés a démarré son activité en 2017.
Wattsense optimise la gestion technique des bâtiments de petite et moyenne taille grâce à une solution maison issue de l’Internet des objets (IoT).
Si Siemens s’est intéressé à cette petite société, c’est que son produit, sa box, a le mérite de la simplicité.
Wattsense facilite en effet l’accès aux applications de gestion technique des bâtiments (écoles, bureaux, entrepôts, commerces de détail, etc.), en proposant des solutions optimisées en coûts grâce à une maîtrise des dépenses d’investissement. Ses clients peuvent ainsi connecter un grand nombre d’appareils pour les intégrer à des solutions IoT.
« Avec l’acquisition de Wattsense, nous étendrons la mise en œuvre de systèmes IoT à une plus grande variété de bâtiments. Nous entendons permettre à un nombre toujours croissant de locaux à usage professionnel et à leurs occupants de bénéficier de notre solution pour une meilleure durabilité, un confort accru et une réduction des coûts ,“ souligne Henning Sandfort, le Pdg de l’acquéreur, building product de Siemens Smart Infrastructure.
Et ce dernier d’ajouter : “ Le modèle SaaS et la technologie novatrice de Wattsense complètent à merveille notre vaste portefeuille de solutions digitales.” Une bonne opération donc, selon le géant allemand.
Le créateur de Wattsense reste aux commandes
Les actionnaires de Wattsens que sont Kreaxi, Bpifrance, Demeter, des business angels, Wattsense Participations et Electra Invest, sortent donc de facto du capital de l’entreprise.
Le fondateur de ce spécialiste de l’Internet des objets pour le bâtiment, Louis Vermorel, reste aux commandes et assure la présidence de la société qui devient une unité autonome au sein de la division Siemens Smart Infrastructure. Le montant de la transaction n’a pas été rendu public.
Autre avantage pour l’entreprise germanique : l’acquisition de Wattsense va permettre aux entreprises implantées dans l’Union européenne de se conformer à la directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB).
Cette directive prévoit notamment l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments dans le secteur tertiaire afin d’améliorer leur efficacité énergétique et de réduire leurs émissions de CO2.
Ainsi, Wattsense, présent aujourd’hui dans vingt-deux pays, permet à ses clients de viser la neutralité carbone. Un vrai atout aujourd’hui…
A l’heure actuelle, Siemens Smart Infrastructure dispose d’un portefeuille de 150 applications et offres numériques et s’est fixé pour objectif de doubler ses revenus numériques d’ici 2025, passant de 700 M€ à 1,5 Md€…
Photo (Wattsense) : l’équipe Wattsense