L’Olympique Lyonnais a multiplié ses pertes par deux au cours du premier semestre 2012/2013
Ce n’était pas le meilleur moment pour afficher un mauvais résultat financier, à l’heure des négociations avec les banques pour obtenir un prêt pour la construction du futur stade des Lumières. La réalité est pourtant là : OL Groupe, la structure cotée en Bourse annonce une perte de 8,8 millions d’euros au cours du premier semestre de l’exercice 2012/2013 contre 4,6 millions un an plus tôt. Le cours de l’action a poursuivi son plongeon. Il représente désormais… le dixième de son cours d’introduction.
La sanction boursière ne s’est pas fait attendre. L’action OL Group a plongé de 5,75 % à 2,45 euros au lendemain de l’annonce des résultats du premier semestre de l’exercice 2012/2013 du Club de football lyonnais. Rappelons que le groupe avait été introduit en Bourse en février 2007 en haut de la fourchette, à…24 euros. Six ans plus tard, le cours a donc été divisé par dix.
Chute de 50 % des recettes de billetterie
La raison de ce nouveau plongeon boursier : l’annonce, au terme du 1er semestre de l’exercice 2012/2013, des résultats financiers du Groupe de Foot. Ils sont mauvais : OL Groupe a quasiment multiplié par deux sa perte nette part du groupe à 8,8 millions d’euros, contre 4,6 millions un an plus tôt.
Sur cette première moitié de l’exercice, les produits des activités ont reculé de 10,7 % à 76,5 millions d’euros.
Les recettes de billetterie ont chuté, elles, de 50 % à cinq millions d’euros, les droits marketing TV, eux, de près de 28 % à 29,4 millions et les partenariats de 18 % à 11,4 millions d’euros.
Seules sont à la hausse les cessions des contrats de joueurs, dont les produits sont passés de 10,7 à 22,1 millions d’euros en un an. Ils intègrent les cessions de Cissokho à Valencia, Kallström au Spartak Moscou, Lloris à Tottenham, Pied à Nice, Réale à Lorient ainsi que des incentives.
Renouer avec le modèle économique qui a fait son succès
L’OL veut renouer avec le modèle économique qui a fait son succès dans le passé : s’appuyer sur son centre de formation, l’un des meilleurs d’Europe pour mettre ses jeunes joueurs dans la lumière des projecteurs pour qu’ils prennent de la valeur et les céder ensuite avec d’importants droits de cessions.
« L’évolution des produits des activités du premier semestre traduit principalement l’impact défavorable d’environ 15 millions d’euros sur les revenus de billetterie et de droits TV lié à la participation du club, cette saison, en Europa League, et non en Champions League comme lors de l’exercice précédent », explique l’OL.
« Les revenus du 1er semestre ont aussi été pénalisés par une programmation défavorable des affiches de Championnat sur la deuxième partie de saison, une diminution des produits non récurrents (-2,5 millions d’euros ) ainsi qu’un contexte économique morose », ajoute le gestionnaire du club de football de l’Olympique lyonnais, dont Jean-Michel Aulas est le président et premier actionnaire.
Après abaissement des dépenses de personnel (- 3,2 millions d’euros) et des autres charges (- 2,8 millions), l’excédent brut d’exploitation a chuté de 55,1 % à 6,1 millions d’euros.
A 7,3 millions d’euros, la perte opérationnelle courante, s’est creusée d’un peu plus d’un million en un an.
Du côté du bilan, le groupe indique que ses fonds propres se montaient en fin de période à 67,8 millions, sa dette financière nette, hors Oceane (obligations convertibles), à 19,3 millions ; et sa trésorerie à 11,3 millions.
Retour aux bénéfices en 2013/2014 ?
Pour autant la direction d’OL Groupe réaffirme son objectif de renouer avec les bénéfices lors du prochain exercice 2013/2014… “tout en maintenant des performances et des ambitions sportives élevées, avec un retour en Champions League pour la saison prochaine ». Reste qu’il faudra tout-de-même compter avec la glorieuse incertitude du sport, notamment au regard du parcours avorté en Europa League !
Elément pourtant positif lors d’un des derniers matches de l’OL, le 17 février, contre Bordeaux en Ligue 1 : la confirmation de la stratégie de l’OL, désireux désormais de s’appuyer encore plus sur ses pépites issues du centre de formation, puisque l’un de ses plus brillants représentants, le jeune Clément Grenier, a réussi un beau doublé, avec deux buts marqués lors de ce match gagné par 4 à 0. Si le cours de Bourse a baissé, la valeur de ce joueur, a elle flambé, ce soir là…