La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, 1ère en France à lancer une “Banque de la Transition Energétique”
Depuis le mardi 15 septembre, est apparue une nouvelle banque : “la Banque de la Transition Energétique”. Sous ce nom, ne se cache pourtant pas une banque de plein exercice, mais une nouvelle marque au sein de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes qui a l’ambition à la fois de lever de l’épargne régionale à travers notamment des “livrets de transition énergétique” qui sera uniquement utilisée pour accompagner des projets verts qui verront le jour dans la région.
Un sondage mené par la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes a mis la puce à l’oreille de Daniel Karyotis, son directeur général et de Pierre-Hubert Grenier, depuis peu directeur exécutif de la Banque de Transition Energétique (BTE).
Il illustrait l’importance que les clients de la banque accordaient à la transition énergétique qui s’est d’ailleurs traduite dans les urnes lors des dernières élections municipales.
Mais ce sondage montrait aussi que si les clients de la Banque coopérative étaient prêts à mettre une partie de leur épargne dans la transition énergétique, ils souhaitaient à 75 %, que leur argent soit clairement fléché vers des projets locaux. Bref, que leur argent vert ait une vraie traçabilité.
C’est à partir de ce constat qu’est née “la Banque de la Transition Energétique” (BTE) dont le logo est proche de celui de la BP Aura. Il ne s’agit pas en effet d’une banque de plein exercice, mais d’une banque dans la banque : en fait, une nouvelle marque maison.
Des livrets de transition énergétique
“ Pour développer cette Banque, nous avons une équipe de cinq personnes dirigée par Pierre-Henri Grenier qui va s’appuyer sur les ressources dédiées de la Banque, soit près de 35 personnes”, décrit Daniel Karyotis.
Cette BTE qui a été portée sur les fonts baptismaux le mardi 15 septembre, va recueillir de l’argent de ses clients, notamment sous la forme de “livrets de transition énergétique”, à distinguer cependant du livret de développement durable, même si ce dernier pourra être lui aussi mis à contribution à hauteur de 45 % des sommes versées (les 55 % restants vont à la Caisse des Dépôts).
“Derrière la Banque de Transition Energétique, c’est toute la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes qui se met en situation d’avoir une véritable filière d’expertise dédiée à la transition énergétique sur notre territoire pour accélérer le mouvement. C’est un circuit court du financement : de l’épargne locale pour des projets locaux que nous mettons en place », détaille son directeur exécutif
Quels projets justement entend financer cette nouvelle marque bancaire ?
Décrits par, Pierre-Henri Grenier, ils sont vastes : cela va de la filière de la méthanisation, actuellement en plein développement ; à l’hydroélectricité qui connaît une nouvelle jeunesse dans la région ; en passant par l’hydrogène, jusqu’à l’accompagnement de la rénovation énergétique qui devrait être prochainement boostée.
Déjà 100 millions d’euros dans le bilan
A cet égard, la Banque de la Transition Energétique a mis en place un partenariat avec l’Ademe, ce qui lui permet de s’appuyer sur son réseau régional de 22 corresponsants locaux.
Actuellement, la BP AURA a aujourd’hui plus de 100 millions d’euros de projets pour la transition énergétique engagés dans son bilan. “L’objectif est d’amplifier le mouvement, d’aller beaucoup plus loin », explique Pierre-Henri Grenier.
Pour piloter cette nouvelle structure, un comité consultatif a été mis en place au sein duquel, on retrouve l’Ademe, ainsi que des représentants de la CNR, de Schneider ; ainsi que des PME du secteur comme Femat, par exemple, un spécialiste de l’éco-construction basé à Dardilly.
La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes est la première en France à lancer ce type de dispositif sur lequel son directeur entend largement communiquer. Avec à la clef, une image verte qui risque bien de rejaillir sur l’établissement bancaire qu’il dirige.
La banque verte ne serait-elle plus celle que l’on surnomme de la sorte d’ordinaire..?
Son directeur général n’exclut pas d’ailleurs que d’autres banques populaires suivent le mouvement initié à partir de Lyon.
Photo: Pierre-Henri Grenier, directeur exécutif de la Banque de Transition Energétique et Daniel Karyotis, directeur général de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes