La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes s’apprête à créer un incubateur uniquement dédié aux FinTech
Pour le moins ambitieux ! Après Paris et Londres, Stéphanie Paix, présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes veut faire de Lyon la troisième ville européenne accueillant les FinTech, ces start-up qui sont en train de révolutionner la banque…
Ces FinTech intéressent diablement les banques qui sont désormais totalement immergées dans la transformation numérique. Si elles veulent aller plus vite que leurs voisines, elles ont intérêt à s’appuyer sur ces jeunes pousses financières et technologiques.
C’est cette réflexion qui a amené la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes (CERA) à lancer l’idée d’un incubateur uniquement dédié aux FinTech basé à Lyon. Destiné à rassembler de vingt à trente jeunes pousses financières et technologiques, cet incubateur devrait voir le jour dès cet été.
Un projet particulièrement ambitieux si l’on sait que ces FinTech ont jusqu’à présent essentiellement poussé sur deux grandes places financières, celles de Paris et de Londres.
« Je suis persuadée qu’il peut exister un troisième lieu européen où seront accueillies ces FinTech. Nous avons la capacité de les accueillir », lance Stéphanie Paix, présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes.
« Ça ne fait rigoler personne ! »
Et d’ajouter, au cas où se projet susciterait des haussements d’épaules : « J’ai déjà parlé ici ou là de ce projet, ça ne fait rigoler personne : on y croit vraiment ! »
Cet incubateur de FinTech est destiné à être installé dans les anciens locaux de la CERA, boulevard Eugène Deruelle à la Part-Dieu. Mais comme avec le transfert des effectifs en cours au sein de la Tour Incity, les locaux anciens qui devrait l’accueillir sont en travaux, cet incubateur sera d’abord créé sur un site provisoire qui reste encore à définir.
Les FinTech présentes ne seront pas accueillies gracieusement, mais bénéficieront de tarifs préférentiels.
Le directeur a déjà pris ses fonctions : Cédric Nieutin
On connaît déjà le directeur de cet incubateur. Il est déjà intégré au sein de la banque depuis le début de l’année : il s’agit de Cédric Nieutin, ancien directeur de l’incubateur Crealys à Lyon, puis directeur adjoint de Pulsalys. la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) de Lyon-St Etienne.
Cette spécialisation FinTech permettra à la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes de proposer un incubateur complémentaire à ce qui existe.
On trouvera en son sein, « en lien avec les différents partenaires de la Caisse d’Epargne », des conseils d’experts, du mentoring, des sessions d’accélération et de coaching, un accès facilité aux financements, bien évidemment, ainsi que l’organisation d’événements (conférences, networking », etc. « Ce sera d’abord un lieu ouvert », assure la présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes.
Dupliqué au sein d’autres villes de Rhône-Alpes ?
Un pari, en tout cas, particulièrement intéressant. Si le modèle fonctionne, il pourrait d’ailleurs être décliné dans d’autres villes rhônalpine où la Caisse d’Epargne est présente à l’instar de Grenoble et d’Annecy, mais peut-être cette fois avec d’autres thématiques : les smart cities, la montagne ou encore le sport, par exemple.
Après le Crédit Agricole Centre-Est qui va prochainement, sur le modèle parisien de la Banque Verte, créer son « Village » de start-up à Champagne-au-Mont-d’Or, la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes est le deuxième établissement financier rhônalpin à se lancer dans ce type d’aventure entrepreneuriale.