La CNR veut multiplier par sept ses capacités photovoltaïques : 80 projets et 600 emplois à la clef…
La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) dont le siège est basé à Lyon vient de mettre sur orbite une nouvelle filiale, particulièrement ambitieuse : Solarhona. Le leader français de l’énergie décarbonée veut compléter sa palette aux côtés de l’énergie hydraulique et de l’éolien, en poussant les feux dans le photolvotaïque. Objectif : 1 000 mégawatts de capacités solaires à l’horizon 2030 !
Même si elle a déjà développé des centrales photovoltaïques dans la Vallée du Rhône, la Compagnie Nationale du Rhône veut installer un troisième trépied à sa production, à côté de l’hydraulique et de l’éolien, le photovoltaïque.
Objectif, aller chercher de la croissance, voire même une forte croissance dans le domaine du déploiement des panneaux solaires.
Pour ce faire, l’entreprise vient de lancer une nouvelle société : Solarhona, filiale à 100 % de la CNR que préside Julien Marchal.
La “Compagnie” veut convaincre les entreprises et les 47 communautés de communes qui jouxtent le Rhône dont elle a la concession, d’investir dans des projets photovoltaïques. Pas moins de quatre-vingts sont à ce jour dans les tuyaux : sur des toitures essentiellement, mais aussi sur des terrains plus ou moins dégradés. Sont visées, les collectivités d’abord, ses partenaires habituels, mais aussi les entreprises et les agriculteurs.
Concrètement, la CNR propose à ces partenaires de développer les projets, de les exploiter, tout en participant de façon minoritaire au capital desdits projets.
Laurence Borie-Bancel, la présidente du directoire reconnaît que le chemin dans lequel s’engage la CNR est particulièrement ambitieux : « Nous savons que l’effort demandé nécessitera agilité, réactivité, solutions nouvelles et innovation, écoute et collaboration. En tant que concessionnaire historique du fleuve Rhône, nous avons tissé des liens particuliers et durables avec ses territoires. C’est pour cela que nous avons développé Solarhona, une approche cousue main permettant de répondre à leurs besoins, tout en les associant pleinement à la gouvernance des projets, avec un modèle redistributif qui se veut innovant. »
Son objectif est en effet “de créer de véritables communautés d’énergie dans la vallée du Rhône” où tout le monde trouvera son compte.
Un investissement global d’1 milliard d’euros
Au total, l’investissement global représenterait près d’un milliard d’euros ; et ce, afin de créer près de 1 000 MW de projets solaires. Cela l’amènerait donc à multiplier par sept ses capacités solaires actuelles.
Ces projets solaires se retrouveraient pour les trois quarts d’entre eux sur les toitures de bâtiments.
Le grand avantage qu’a la CNR par rapport à ses concurrents développeurs solaires est de pouvoir facilement, de par son statut avoir accès au foncier.
Pour y arriver, l’énergéticien qui est détenu à 50 % par Engie, à 33 % par la Caisse des Dépôts, mais aussi pour le reliquat, à hauteur de 17 % par près de 200 collectivités locales disséminées tout au long du Rhône table sur ses relations de longue date avec ces même collectivités locales.