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La FNAIM Rhône dresse un bilan alarmant de la situation d’un marché globalement en recul tant dans la vente que dans la location. Et estime que le phénomène ne devrait pas s’inverser avant 2025, au moins. En cause, les taux d’intérêts, entre autres. 

 

Le constat est sans nuances. La crise immobilière à Lyon prend racine. Après une année 2023, jugée en recul, le phénomène perdure et va perdurer. Lors d’une conférence de presse, qui s’est déroulée la semaine passée, Pascal Pancrazio, Président de la FNAIM du Rhône évoque même : « une crise du logement sans précèdent (…) Le marché de la vente est sous apnée autant que celui de la location ».

Concrètement, entre février 2023 et février 2024, le nombre de ventes de logements neufs a reculé de 22,2% (plus de 20 000 transactions sur un an contre près de 30 000 entre 2020 et 2021, ndlr). A cela, il faut ajouter une baisse record du prix au mètre carré. On note en moyenne une baisse de 7,3% qui peut même atteindre les 10,8% sur certains arrondissements de la ville de Lyon.

La cause de cette crise repose en grande partie sur des taux d’intérêts jugées encore trop élevés pour relancer la machine. Présent sur le plateau de Lyon-Entreprises, il y a quelques semaines Pascal Pancrazio avait précisé : « les taux moyens sont un peu retombés en dessous de la barre des 4% mais cela n’est pas encore suffisant (…) Et nous nous attendons, du moins nous espérons une légère reprise pour le second semestres 2024 ». Il n’en sera visiblement. L’organisme professionnel estime, au mieux, une reprise pour 2025, et si tout va bien.

La location ne présente pas de résultats plus reluisants. Les loyers sont en hausse de près de 11% malgré l’encadrement des tarifs. Une mesure contre productive selon la FNAIM Rhône qui enjoint la Métropole de Lyon a revenir sur celle-ci.

A l’échelle nationale, le constat est quasi identique. Présent lors de ce point presse, Loïc Cantin, Président de la FNAIN France, résume la situation en ces termes : «Les taux actuels de crédit empêchent nombre de jeunes ménages et primo-accédants d’acheter et dissuadent les ménages déjà propriétaires de déménager. Fin février 2024 le nombre de transactions sur un an était tombé à 835.000 en baisse de -23%. »