La Métropole de Lyon se désengage financièrement de Lyon French Tech, mais va accompagner les Ed Tech
“Nous nous sommes attaqués à un Totem, cela nous a valu de l’écolo bashing !” explique avec un sourire Emeline Baume, vice-présidente à l’économie de la Métropole lyonnaise, également chargée du numérique.
Le Totem en question est Lyon French Tech qui a permis à des centaines de start-up d’être incubées avec succès dans la Métropole.
L’ancien exécutif avait décidé d’accompagner cette innovation créatrice d’emplois et de dynamisme économique en en étant membre et en accompagnant financièrement Lyon French Tech avec un chèque annuel de 70 000 euros sur un budget total de 350 000 euros.
Or, la Métropole dans sa version écologiste a décidé de quitter le conseil d’administration de Lyon French Tech. Exit également la subvention annuelle, ce qui a provoqué un grand émoi dans sphère numérique lyonnaise.
L’exécutif écologique serait-il French tech phobique ? “Pas du tout, explique Emeline Baume, vice-président à l’économie de la Métropole lyonnaise-, nous portons une très grande attention aux start-up. Mais pour nous, il faut que l’argent public soit efficace et désormais, après six ans d’existence, Lyon French Tech est devenu mature et n’a plus besoin, de notre part d’un accompagnement qui, nécessaire à ses débuts, lui a permis d’émerger et de monter en puissance ; mais plus maintenant…”
Pour la vice-présidente l’économie, il s’agit désormais de prioriser l’accompagnement des start-up : “Cela ne nous empêchera pas d’aider au coup par coup, les start-up de Lyon French Tech qui ont un impact social ou qui travaillent sur la transition écologique, l’inclusion numérique ou encore la féminisation des emplois numériques, par exemple”.
Et cette dernière de préciser que “la subvention ne disparaîtra pas dès cette année, mais en 2022, j’ai prévenu en amont Emilie Le Goff, la présidente de Lyon French Tech.”
Passant à la pratique dans sa nouvelle politique, la Métropole s’est en revanche engagée depuis peu dans une autre association “tech” à Lyon : celle regroupant les “Ed Tech”, les nombreuses entreprises œuvrant dans les nouvelles technologies permettant de faciliter l’enseignement et l’apprentissage, en devenant membre de l’association qui les regroupe (EdTechLyon) et en lui versant désormais une subvention annuelle de 35 000 euros.
“Nous sommes là en phase avec notre démarche : nous gérons les collèges et nous avons à la Métropole la compétence insertion : il y a beaucoup de choses à faire dans le domaine du numérique avec ces sujets là !”, lance l’élue métropolitaine.
Photo-Emeline Baume