La Métropole de Lyon veut devenir une référence du tourisme responsable
Quatre objectifs et 30 orientations stratégiques. Au terme d’un an de démarche participative, le schéma de développement du tourisme de la Métropole de Lyon définit la vision du tourisme des élus écologistes. Pas de grande révolution en vue, mais plutôt la volonté d’accentuer les premières bonnes tendances. « La destination est complète et repose sur un développement raisonné », admet d’ailleurs Hélène Dromain, vice-présidente de la Métropole de Lyon déléguée au Tourisme.
L’ambition est ainsi de devenir une référence du tourisme responsable. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, « le tourisme responsable est un tourisme supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ». Le schéma de développement du tourisme traduit ces principes à travers ses 4 objectifs : un tourisme équilibré et plus résilient, un tourisme porteur d’emplois, un tourisme écologiquement et socialement responsable, et un tourisme inclusif, participatif et respectueux pour les habitants.
Cibler les congrès scientifiques et médicaux
Si certains professionnels redoutaient que tourisme responsable soit synonyme de moins de touristes, il n’en est rien. « Nous voulons accueillir plus de touristes et mieux les accueillir », affirme le président de la Métropole Bruno Bernard. En 2019, 8,5 millions de nuitées marchandes, dont 65 % liées au tourisme d’affaires, ont été enregistrées.
Pour recevoir plus de touristes, le tourisme d’affaires est donc une clé essentielle. Ainsi, les grands salons professionnels restent les bienvenus et les congrès scientifiques et médicaux seront davantage ciblés car, par leur durée et les dépenses générées, ils ont un fort impact positif. De nouveaux événements, en lien avec les sujets métropolitains prioritaires comme les mobilités douces ou la biodiversité, pourraient aussi être accueillis.
Le mix clientèle est jugé équilibré avec 75 % de visiteurs français et 12 % d’Européens. La promotion de la destination en direction des marchés français et européens se poursuivra donc et la communication devrait s’accentuer en direction de la clientèle de proximité. Les touristes nord-américains, avec un niveau de dépenses élevées, seront également ciblés. Pour répartir les flux et allonger les séjours, la volonté est de mieux faire connaître toutes les expériences possibles sur l’ensemble du territoire.
Accélérer la transformation vers des pratiques écologiquement plus vertueuses
La Métropole souhaite aussi accompagner de nouvelles pratiques chez les professionnels comme les visiteurs. Sensibiliser à la réduction et au tri des déchets, encourager les circuits courts et l’économie circulaire, développer une offre de stationnements longue durée, simplifier l’accès au transport en commun avec la billettique sans contact… font partie des pistes.
De nouvelles actions qui permettront peut-être à la métropole de gagner encore quelques places au Global Destination Sustainability Index. Ce baromètre touristique des villes responsables classe Lyon à la 7e place mondiale avec un score de 80 %, contre 55 % il y a un an.