La Part-Dieu en 2025

Une nouvelle tour en 2026 ?

Silex2 pointe le bout de son nez (livraison prévue en 2021). To-Lyon s’imposera en 2023. D’autres tours devraient suivre. Le promoteur lyonnais Didier Caudard-Breille trépigne. C’est lui qui aura l’honneur de bâtir la suivante. Une érection qui prendra place au bord de la rue Garibaldi, sur le site M+M où survivent quelques commerces et la Poste. Première livraison : à l’angle de la rue Docteur-Bouchut, le M1, un immeuble mixte de quinze étages, avec un socle commercial, neuf étages de bureaux et six de logements pour héberger des cadres en mobilité professionnelle, présents sur Lyon quelques mois. Ce bâtiment devrait être prêt pour 2023.

C’est à cet horizon que sera lancé à côté le projet de la prochaine tour, qui devrait culminer à l’horizon 2026 ou 2027 à plus de 200 mètres de haut (55 000 m²). Un édifice élancé, dessiné par le cabinet new-yorkais Kohn Pedersen Fox (en partenariat avec Soho Atlas). Il comprendrait deux ou trois étages végétalisés partiellement ouverts sur l’extérieur, un hôtel d’une douzaine d’étages et un pas dans le vide au dernier niveau.

À la Part-Dieu, une autre tour va être réhabilitée : l’ex-siège de la Caisse d’Épargne. Plusieurs promoteurs sont sur les rangs pour aménager des bureaux sur les premiers niveaux, des logements dessus.

Un parc et la fin de l’urbanisme sur dalle

La dalle qui s’étend du pied du Crayon jusqu’à la rue Docteur-Bouchut n’existera bientôt plus. À la manœuvre, l’État, qui veut voir disparaître ses trois bâtiments anciens, énergivores, mal adaptés (70 000 m² au total), dont le plus connu est le centre des impôts, rue Garibaldi. Y sont notamment logés les services des finances, la direction départementale du travail et de l’emploi et la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. Première étape : bâtir d’ici à 2023 un édifice neuf de 20 000 m², juste à côté du centre commercial, en face de Silex1, qui pourra culminer pour sa partie la plus haute à 55 mètres. La consultation a été lancée. L’État cédera ensuite son site actuel, pour partie juché sur la dalle, à un opérateur qui construira – au niveau du sol – des programmes tertiaires et des logements.

Mine de rien, il y a de la place (2 hectares). L’Administration y réservera un bâtiment neuf de 15 000 m². Le concours pourrait être organisé en 2022… Un projet qui ouvre la possibilité d’étendre la place du Lac au nord par un parc qui irait jusqu’au pied du Crayon. Et un large passage piétonnier rue Servient jusqu’à la future nouvelle entrée ouest du centre commercial. 

Trois futurs projets 

On pourrait croire la Part-Dieu remplie, sans possibilité de renouvellement. Erreur : le quartier est un champ d’expérimentation pour qui veut bâtir la ville sur la ville.

Prenez la place de Milan, en face du centre commercial. La collectivité acquiert un à un tous les appartements, pour un jour les démolir. Les maquettes présentaient un bouquet de tours de près de 200 mètres de haut… L’heure serait à des édifices un peu moins élevés, comportant bureaux et logements.

Faut-il y voir la patte de David Kimelfeld, qui met l’accent sur l’humanisation du quartier d’affaires ? Cette opération va commencer en 2023, par la destruction du bâtiment qui jouxte l’entrée de la gare (avec Quick au rez-de-chaussée). Le hall pourra ainsi être élargi.

Ensuite, la Métropole lorgne toujours sur le site de France Télévisions, où elle aimerait construire 200 à 300 logements et des bureaux. Mais pas de tour. Enfin, au sud de Silex2, où se situe notamment l’ancien bâtiment de RTE, les promoteurs Covivio et Icade discutent d’une opération Silex3. Il ne s’agirait pas non plus d’un immeuble de grande hauteur.

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