La Région veut relocaliser 30 000 emplois industriels
Laurent Wauquiez rappelle qu’il a toujours milité pour une relocalisation de l’industrie et se réjouit de constater que cette ambition est aujourd’hui largement partagée. En effet, la crise sanitaire a favorisé une prise de conscience en mettant en évidence la dépendance vis-à-vis des pays étrangers. Pour renforcer la production industrielle régionale, réduire l’impact environnemental et assurer la souveraineté économique, la Région vient de présenter un plan de relocalisation qui doit permettre de relocaliser 30 000 emplois.
Doté de 1,2 Md€, ce plan s’articule autour de 4 axes majeurs : détecter les projets de relocalisation, aider financièrement les projets de relocalisation, soutenir les embauches via la formation, et accompagner les implantations. « Notre rôle est de créer les conditions pour permettre aux entreprises de s’installer et de développer des productions sur notre territoire », résume Stéphanie Pernod, vice-présidente en charge de l’économie, de la relocalisation et de la préférence régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Une foncière pour proposer des terrains industriels
C’est sur le volet de l’accompagnement à l’implantation que la Région agit le plus fortement. En effet, alors que de nombreux territoires souffrent d’un manque de foncier, il faut pouvoir proposer aux entreprises des terrains disponibles et adaptés. Outre une intensification du travail de cartographie du foncier industriel accessible, la Région entend activer 3 leviers : soutenir la mise à disposition de tènements clé-en-main en cofinançant le développement de Parcs d’Activités économiques d’Intérêt Régional, accorder des mesures incitatives aux collectivités locales proposant du foncier industriel et surtout créer une foncière pour sécuriser des terrains à vocation économique.
Création d’un fonds d’investissement « Relocalisation »
Autre axe important : le financement. « Nous devons être en capacité de mobiliser des aides et de les faire converger dans un pack Relocalisation pour faciliter les démarches des entreprises », explique Laurent Wauquiez qui compte s’appuyer sur le fonds souverain régional et lancer un fonds d’investissement « Relocalisation ».
Pour identifier les projets de relocalisation et donner envie aux entreprises de choisir la région, un club Relocalisation avec une centaine d’entreprises emblématiques sera mis en place et une marque « Auvergne-Rhône-Alpes » sera développée pour valoriser les atouts du territoire.
Enfin, face à la pénurie de main d’œuvre dans l’industrie, la Région mise sur la formation, notamment avec les dispositifs CARED (Contrat d’Aide au Retour à l’Emploi Durable) amenés à être simplifiés. La politique d’orientation permettra également de promouvoir les métiers afin de souligner les opportunités professionnelles offertes par les entreprises industrielles.
Premiers exemples de relocalisation en Auvergne-Rhône-Alpes
Pour témoigner de cette reconquête industrielle, le président de la Région est revenu sur les premiers projets aboutis et d’autres en cours. Il a, par exemple, cité l’usine de chaussures de running Chamatex en Ardèche, l’usine de micro LEDs 3D d’Aledia en Isère, le site de production de matériels de déneigement et de voierie d’Europe Service dans le Cantal, le projet de gigafactory de batteries électriques de Verkor en Isère…