L’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry met au point un parcours passager basé sur la reconnaissance faciale : une 1ère mondiale…
Une façon de dire : oui, nous croyons en l’avenir du transport aérien… Alors qu’à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry; comme dans la plupart des autres aéroports gérés par Vinci Airport, le trafic a chuté de 70 %, l’équipe dirigeante, de la filiale de Vinci, Nicolas Notebaert, directeur général en tête était lundi 5 octobre à Lyon pour présenter “Mona”. Il s’agit d’un nouveau système, sous forme d’une application, basée sur la reconnaissance faciale et destiné à faciliter et raccourcir le parcours du passager dans l’aéroport.
Pourquoi à St-Ex ? Tout simplement parce que la plateforme aéroportuaire lyonnaise est l’un des trois aéroports désigné au sein du groupe pour l’innovation.
La première présentée en mars 2019 consistait en un “robot-voiturier” développé sur l’aéroport par Stanley Robotics ; une initiative qui avait alors fait grand bruit.
Il s’agit cette fois d’une innovation lancée par les services de l’aéroport lui-même, en partenariat avec des entreprises françaises.
“Mona”, tel est son nom est en fait une “appli” gratuite, à installer sur son téléphone portable.
Gain de temps : une demi-heure
Elle est censée raccourcir d’une bonne demi-heure le parcours du voyageurs dans l’aéroport, de son arrivée à son installation sur le siège de l’avion en attendant le décollage.
Comment marche “Mona” ?
En fait, de chez soi, on crée un compte client, en intégrant dans l’appli sa photo, ainsi que celle de son passeport.
Ensuite, lors de chaque nouveau voyage en avion, on scanne le QR code de son billet d’enregistrement.
Utilisant toutes les techniques de la reconnaissance faciale, le voyageur,, grâce à celle-ci sans contact physique et sur simple présentation de son visage (il faut bien sûr ôter à chaque fois son masque, sinon, cela ne marche pas…), franchit les différents points de contrôle de l’aéroport ; et ce, depuis le dépôt des bagages, jusqu’à l’embarquement. Valable aussi pour pénétrer dans les salons voyageurs spécifiques des compagnies aériennes.
Seul le contrôle aux frontières n’est pas compris dans ce parcours biométrique.
Une manière aussi pour l’aéroport de fidéliser ses passagers par un mélange savant de système biométrique et de solution de marketing relationnel car l’application permet aussi, entre autres, de proposer des tarifs réduits dans certains magasins de l’aéroport.
Testé avec Transavia et la TAP
Actuellement, “Mona” est testée avec deux compagnies aériennes : la française Transavia pour ses vols sur Porto et la portugaise TAP pour ceux vers Lisbonne. Un choix qui ne doit rien au hasard : le Portugal est actuellement une destination “facile” qui offre des vols effectifs et qui n’a pas de problème de quarantaine…
Après ces tests qui vont durer un an, “Mona” est destinée à être étendue à l’ensemble des aéroports de Vinci Airport”, assure Nicolas Notebaert.
Reste à savoir quel accueil “Mona”, actuellement en “bêta test” va recevoir de la part des passagers en cette période où la notion de “reconnaissance faciale” a plutôt mauvaise presse et peut être considérée comme une atteinte à la liberté.
A cet interrogation, le directeur général de Vinci Airport explique que “l’appli” a été conçue en partenariat avec la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés”.
“Ce service a bénéficié des dernières recommandations demandées par la Cnil pour garantir aux passagers la protection de leurs données et de leurs droits”, explique-t-il. De même la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a donné son feu vert.
Bref, du côté de Vinci Airport on ne doute pas que cette innovation, “une première mondiale”, précise-t-on, n’aura pas trop de mal à être apprivoisée par les passagers. On devrait constater assez vite si cette perception est oui ou non, la bonne…