Lancement d’une liaison vers Budapest, le 19 juin : Saint-Exupéry relié à la majorité des grandes capitales européennes
Philippe Bernand, président du directoire de l’aéroport a coutume de dire qu’avant de développer des liaison intercontinentales, il convient que Lyon-Saint Exupéry bénéficie déjà un dense réseau moyen courrier sur l’Europe.
Ce souhait est en bonne voie d’être exaucé. Parmi les capitales absentes de la carte du ciel européen au départ de Lyon-Saint Exupéry, il manquait celle de la Hongrie, en l’occurrence Budapest. Cette lacune sera comblée le 19 juin prochain. C’est Air France, en phase de redéploiement qui effectuera cette liaison, assurée deux fois par semaine (les mardis et jeudis) par Brit’Air, sa filiale régionale.
Cette nouvelle route aérienne sera opérée en Bombardier CRJ1000, un bi-réacteur d’une capacité de 100 sièges, le dernier-né du constructeur aéronautique canadien.
Les vols décolleront de Lyon à 10 h 55 pour une arrivée à Budapest à 13 h. Le vol retour s’envolera à 13 h 45 pour une arrivée à Lyon à 15 h 40.
Cette liaison en direct permettra de rejoindre la capitale de la Hongrie en 2 h 05. La compagnie est Brit’Air, mais sur tous les vols, les passagers bénéficieront des divers services d’Air France : bagages enregistrés, sélection de quotidiens à l’embarquement, collation, choix du siège.
« Nous sommes fiers de pouvoir contribuer au développement des échanges entre la Région Rhône-Alpes et Budapest vers l’une des plus belles villes d’Europe surnommée la perle du Danube », se félicite Antoine Biton, Directeur Régional Air France Centre-Est.
Il assure : « Cette nouvelle destination répond à la fois à la demande de nos clients voyageant pour des motifs affaires que pour des motifs loisirs. »
Avec cette nouvelle liaison au programme été 2012, Air France desservira ainsi quarante-et-une destinations en direct depuis l’aéroport rhônalpin. La compagnie nationale reste donc largement leader, même si sa suprématie est de plus en plus concurrencée par les low cost.
Et justement, cette ouverture de ligne fait partie du plan de renforcement du groupe Air France sur son réseau court et moyen-courrier, pour lutter contre cette concurrence et notamment celle d’Easy Jet.
Grâce à cette nouvelle liaison, fruit d’une concurrence bénéfique, l’aéroport régional est désormais relié à presque toutes les grandes capitales européennes par vol direct.
Si l’on opére néanmoins un décompte précis des vingt-sept membres de l’Union Européennne, on constate qu’il en manque encore neuf à l’appel ne bénéficiant pas d’une ligne directe. Hormis la Suéde et la Finlande, il s’agit de pays de petite taille : les capitales baltes (l’Estonie, Lituanie, Lettonie), de la Grèce, du Luxembourg, de la Slovaquie et de la Slovénie, pour lesquelles on comprend bien que le trafic affaires et touristique n’est pas suffisant pour assurer la viabilité d’une ligne régulière.
En ce qui concerne la capitale grecque, elle n’est reliée à Lyon que l’été. Il est vrai que la situation politique et économique actuelle n’est guère propice au développement d’une ligne régulière toute l’année…
Autres manques : les capitales scandinaves et baltes. Ce manque est pour l’instant pallié par la compagnie SAS qui dessert depuis des années Copenhague au départ de Saint Exupéry par vol direct, avec un grand choix de correspondances rapides vers Oslo, Stockholm et Helsinki et les trois pays baltes. Seul Göteborg, en Suède, siège de Volvo Trucks, est pour l’instant desservi par vol direct.
Toutes les autres capitales sont desservies depuis Lyon, de Bruxelles à Prague en passant par Bucarest, celles Malte ou de Chypre.
Maintenant que la carte européenne de l’aéroport rhônalpin est bien étoffée, même si elle n’est pas encore totalement satisfaisante, à quand les liaisons intercontinentales pour faire cette fois de Lyon-Saint Exupéry un véritable aéroport international, à l’instar de son grand voisin, Genève Cointrin ? C’est la prochaine étape que s’est fixé à moyen terme, Philippe Bernand, à la fois directeur et président du directoire de l’aéroport. Mais bien malin qui pourrait dire quand elle interviendra…
Photo-Le CRJ1000, le dernier né du constructeur canadien Bombardier qui assurera la liaison avec Budapest, pour le compte de Brit’Air, filiale d’Air France.