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centrale nucléaire du Rhône
Relance du nucléaire. Quid des retombées économiques pour la région Auvergne-Rhône Alpes.

La région Auvergne-Rhône Alpes premier fournisseur d’électricité nucléaire en France et en Europe accueille 4 centrales nucléaires (14 réacteurs). La région produit 22,4% de la production d’électricité nucléaire nationale. De l’ingénierie à la fabrication en passant par la distribution chaque aspect est représenté sur le territoire grâce aux 1 200 entreprises travaillant dans le secteur. Parmi ces entreprises 75% sont des TPE ou PME.

En 2019, 19,2% de l’emploi de la filière au niveau national se trouvait en région ce qui représentait 48 000 emplois. La région est en deuxième position en termes d’emplois dans le nucléaire.

En novembre dernier le président Emmanuel Macron déclarait vouloir relancer la filière française. Dans le cadre de France Relance 470 milliards seront investi. Depuis EDF a émis une proposition de construction de 6 EPR livrables d’ici 2035 estimée à 50 milliards d’euros d’investissement. Dans sa proposition EDF propose les sites de Bugey et Tricastin comme sites pouvant accueillir la construction de 2 EPR.

Jean-François Debost :  « En général 1 milliard investi dans le nucléaire génère sur l’éco système 2 à 2,5 milliards en retombées indirectes. »

Le directeur général du pôle de compétitivité Jean-François Debost estime que la construction d’un EPR créerait en moyenne 3 à 4 000 emplois avec des pics de 6 à 7 000 emplois sur la dizaine d’année. Dans le cas où la région remporterait la construction de ces 2 EPR ce ne seront pas moins de 14 milliards d’euros qui seront investi sur le territoire.

Ce projet de relance du nucléaire comporte un volet investissement. Un fonds de soutien de 120 millions d’euros vise à soutenir les entreprises du secteur au travers d’appels d’offres. Une dizaine d’entreprises auralpines ont d’ores et déjà remporté différents appels d’offres. Jean-François Debost qui a pu accompagner certaines d’entre elles dans leurs démarches de candidature a remarqué un effet d’aubaine depuis ces dispositifs. « On a vu arriver de nouvelles entreprises attirées par la dynamique du secteur d’activités. Des entreprises qui ne travaillaient pas dans le nucléaire souhaitent dorénavant se diversifier. D’autre montent en compétence, font l’achat de machine pour mieux coller à la demande du secteur ».

L’entreprise Réel implantée à Saint-Cyr-au-Mont d’Or a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projet concernant le volet modernisation des infrastructures. L’ETI (entreprise de taille intermédiaire) projette de relocaliser le savoir-faire de la création et la conception de machines à serrer et désserrer les goujons. Équipement visant à serrer et desserrer les couvercles des cuves de réacteurs pour les EPR. Dans le cadre de France Relance ce projet a été subventionné à hauteur de 40%.

« Dès les annonces présidentielles nous nous sommes rapprochés de Nuclear Valley afin de confronter notre projet et d’être accompagné. Notre ambition est de réaliser 90 à 95% de la valeur de notre projet en France» affirme Demarthe Olivier DG adjoint en charge des activités nucléaires et défense de Réel.

Spécialisée dans la conception, la fabrication et la maintenance d’équipements mécaniques complexes en milieu critique. L’entreprise intervient notamment dans le secteur de l’industrie nucléaire, de l’énergie, de l’aéronautique et de la défense. Elle possède 4 usines dont la plus grande à Villefranche-sur-Saône et emploie 2 400 personnes dans le monde et une dizaine sont d’ores et déjà occupée par ce projet.