Le bilan de la privatisation de Lyon-Saint Exupéry vu par Canol : croissance du trafic et forts dividendes
L’association de contribuables Canol qui s’est donné pour rôle de surveiller dans la Métropole l’utilisation de l’argent des contribuables s’est intéressée à la plateforme aéroportuaire, constatant une belle croissance du trafic suite à la privatisation de 2016 et une envolée des dividendes : 28,7 millions d’euros en 2018.
On le sait, les aéroports de Lyon-Saint Éxupéry et de Bron (aviation d’affaires) ont été privatisés en 2016.
Un consortium emmené par Vinci Airports a racheté les 60 % détenus par l’État , le solde restant la propriété de collectivités territoriales.
On le sait aussi, ledit consortium a déboursé 535 millions d’euros pour acquérir l’exploitation de Saint Exupéry.
Quel bilan, trois ans après ?
D’abord et Lyon Entreprises s’en fait régulièrement l’écho : l’effet réseau et l’efficacité de Vinci ont fait bondir le trafic qui a plus que doublé, « alors que celui de son concurrent direct, Genève n’a progressé que de 2 % à 2,5 % par an », constate Canol dans sa dernière livraison.
Parallèlement, l’association de contribuable note aussi « qu’une récente analyse a mis en avant le fait que de fort dividendes ont été versés : 2,4 millions d’euros en 2016 et 2017 ; 28,7 millions d’euros en 2018, « dont 7 millions d’euros pour la CCI Lyon Métropole qui en a bien besoin ; et 4,2 millions d’euros pour les collectivités territoriale (Métropole, Région, Nouveau Rhône », précise Canol.
Et ce dernier d’ajouter : « On peut relever parallèlement que le département de l’Isère verse à Vinci 1,8 million d’euros par an pour que l’aéroport de Grenoble puisse fonctionner car peu rentable… »
Pour l’association de contribuables, « La France est le pays où il y a le plus d’aéroport (84) au monde par rapport au trafic passagers : la très grande majorité des petits aéroports étant très déficitaires. »
Et de préconiser : « La solution serait de supprimer les aéroports de Grenoble, Chambéry et Saint-Etienne, en rabattant les passagers vers Saint-Exupéry par bus ; Air France vient d’ailleurs de renforcer ce service ».
Pas sûr que les collectivités qui maintiennent sous oxygène ces petits aéroports par force subventions soient d’accord…