Le chef d’entreprise lyonnais Christian Latouche (Fiducial) veut créer un vignoble bio à…Belle-Ile-en-mer
S’il y avait encore besoin d’une preuve du réchauffement climatique, l’expansion de zones viticoles en Bretagne affiche des airs d’évidence.
La libéralisation des droits de plantation en 2016 et le réchauffement climatique ont aiguisé les appétits.
Selon la très officielle “Association pour la reconnaissance des vins bretons”, il y aurait vingt-huit vignes en exploitation et une quarantaine de projets en cours sur les quatre départements bretons, sans qu’aucune bouteille ne soit commercialisée pour l’instant, puisqu’il faut attendre la quatrième feuille pour que la vigne puisse produire du vin.
Parmi les candidats à la plantation de vignes : un chef d’entreprise bien connu à Lyon, Christian Latouche, le Pdg de Fiducial.
Il a en projet de développer 12 ha de vignoble bio à Belle-île-en-Mer, sur les communes de Locmaria et de Bangor, arguant notamment son ensoleillement exceptionnel : près de 2 000 heures. C’est ce que nous apprend la Revue des Vins de France (RVF).
La RVF explique que son directeur technique Bernard Malossi qui gère les domaines La Vallongue et Les Terres Blanches en AOP Les Baux de Provence, déjà propriétés de Fiducial “a su être persuasif “ auprès de big boss de Fiducial.
Un arrêté préfectoral du 8 novembre 2021 portant « autorisation environnementale concernant le développement d’un vignoble à Belle-Île-en-Mer » valide le projet, après avis favorable du commissaire enquêteur. Les conseils municipaux des deux communes concernées ont voté en faveur de ce projet
Seule ombre au tableau : plusieurs associations locales comptent déposer un recours contre ce projet. Une pétition en ligne contre ce vignoble a réuni près de 40 000 signatures.
Pour une des associations belliloises, “ L’État prend le risque insensé d’ouvrir une brèche dans la protection écologique de notre île, qui est encore l’un des sites naturels les plus préservés en France et en Europe. ”
Ladite association compte déposer un recours en annulation devant la justice administrative.
Si Christian Latouche passe cet obstacle, les premières cuvées belliloises pourraient voir le jour en 2024…