Le Comité Métropolitain de Relance et de Transition installé : la 1ère copie attendue le 1er juillet sur le triptyque social, économie et écologie
Emmanuel Macron a évoqué la notion d’union nationale. C’est une union de la même eau, à l’échelon métropolitain que David Kimelflelfd, le président de la la Métropole lyonnaise a mis en place, à travers la création d’un Comité de Relance et de Transition.
On trouve en son sein un panel de couleurs très diverses : d’Alexandre Vincende le maire LR de Rillieux et président des Républicains du Rhône à, Sonia Paccaud, secrétaire régionale CFDT, en passant par Bertrand Artigny, président du groupe EELV à la Métropole ; voire encore le chef d’entreprise Guy Mathiolon, ou le chef étoilé Christian Têtedois.
Quant à la tonalité, elle a été fixée d’emblée par David Kimelfeld. Elle veut transcender les couleurs politiques car en sus des mesures à court et moyen terme, son objet est « de penser la vie écologique, sociale et économique du territoire à long terme en tirant les leçons de la crise. »
Soixante-six personnalités du territoire
Ce Comité de Relance et de Transition est ainsi composé de 66 personnalités du territoire : autant de femmes que d’hommes, que d’élus et de personnes issues de la société civile.
Il est chargé de « mener un travail transversal et prospectif » autour de 10 thématiques « concrètes » (*).
C’est sur la base de ce travail collectif « inédit » selon le président de la métropole, que le conseil métropolitain prendra ses décisions sur l’avenir du Grand Lyon. Un premier rapport est attendu au 1er juillet ; le rapport définitif est lui, espéré pour début septembre.
Si l’économie et l’emploi seront abordés (co-rapporteurs le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet et la déléguée générale de l’Union régionale des SCOOP Meryem Yilmaz) ; ce CMR traitera des déplacements (co-rapporteurs Dorothée Appercel de la ville à Vélo et le maire d’Irigny Jean-Luc Da Passano) ; de l’éducation (co-rapporteurs : la directrice de Fréquence Ecole Dorie Bruyas et le conseiller métropolitain Éric Desbos) ; de la santé (co-rapporteurs : Georges Képénékian et le président d’Envie Cyril Kretzschmar) ; voire encore de l’alimentation (co-rapporteurs : le conseiller métropolitain EELV Bertrand Artigny et le chef étoilé Christian Têtedoie).
Le comité procédera à une journée d’audition jusqu’au 1er juillet.
On retrouve dans ce Comité d’autres figures du monde économique comme Guy Mathiolon, le président du groupe Serfim, Yves-Armel Martin, le fondateur du Bureau des Possibles spécialisé dans l’intelligence collective, Damien Beaufils, le fondateur du food-court de Gerland à Lyon, « La Commune », Marianne Borthayre, présidente du groupe hôtelier E-hôtels, ou encore, Philippe Imbert, directeur RSE Eau du Grand Lyon.
Le Comité repose sur deux piliers, l’un transversal et l’autre thématique.
Ce travail transversal et prospectif vise « à repenser collectivement le monde d’après, en tenant compte des défis des décennies à venir, notamment environnementaux, sociaux, et sanitaires. »
Ces travaux seront pilotés par un rapporteur spécial, Fabrice Bardet directeur de recherches à l’Université de Lyon.
Le travail continu sera effectué au travers de dix commissions thématiques, ci-dessous. Ces commissions seront chargées de créer leurs groupes de travail et de mener des auditions afin d’enrichir leurs travaux.
Leur objectif : « identifier des actions pour sortir rapidement de la crise, transformer l’action de la collectivité et repense collectivement la Métropole pour répondre aux défis sociaux, environnementaux et sanitaires. »
La population n’a pas été oubliée : une plateforme de participation citoyenne sera mise en place « afin que les habitants puissent faire leurs propositions. »
« Sortir des postures »
« Cette crise appelle des réponses largement partagées, si ce n’est unanimes. Je crois profondément qu’à l’échelle de notre territoire et à la faveur de cette crise, nous sommes capables de tous sortir des postures pour construire une vision partagée de la vie dans notre Métropole et repenser collectivement le monde de demain, à l’aune des défis des décennies à venir », explique David Kimelfeld, le président de la Métropole.
Bref, il ne s’agit pas en l’occurrence pour ce dernier de mettre en place un comité théodule de plus, mais d’en faire un vrai levier pour le monde d’après.
Une démarche ambitieuse, même si les arrières-pensées politiques ne sont pas absentes dans la mesure où les élections restent en suspend : le résultat des réflexions pourrait bien ressembler à un programme pour le futur mandat métropolitain…
Mais la composition hétérogène et la démarche de ce Comité de Relance laisse augurer des suggestions intéressantes, tel est l’espoir que l’on peut mettre en lui…
Les dix commissions
• Prévenir et soigner
Co-rapporteurs : Georges Képénékian / Cyril Kretzschmar
• Se nourrir, consommer et produire autrement
Co-rapporteurs : Bertrand Artigny / Christian Têtedoie
• Travailler, maintenir et créer des activités et des emplois
Co-rapporteurs : Alexandre Vincendet / Meryem Yilmaz
• Construire une société solidaire et inclusive
Co-rapporteurs : Antoine Dulin / Sandrine Runel
• Se loger et aménager nos territoires
Co-rapporteurs : Michel Le Faou / Sylvie Thomas
• Mieux se déplacer
Co-rapporteurs : Dorothée Appercel / Jean-Luc Da Passano
• Émanciper, vivre ensemble
Co-rapporteurs : Sylvie Rivol / Myriam Picot
• Éduquer de la petite enfance à l’université, accompagner la parentalité
Co-rapporteurs : Dorie Bruyas / Éric Desbos
• Sécuriser et protéger
Co-rapporteurs : Serge Delaigue / Christophe Geourjon
• Améliorer notre démocratie locale
Co-rapporteurs : Marc Grivel / À définir