Le Crédit Agricole Centre-Est prévoit un développement des crédits de 10 % cette année
Les résultats 2009 de la banque verte constituent l’illustration de la bonne tenue du modèle des banques de détail, malgré la crise financière. S’appuyant sur une collecte importante favorisée par un réseau de proximité, le Crédit Agricole Centre-Est a réussi, malgré tout à développer les crédits de 7,3 % l’année dernière. La banque désormais dirigée par Raphaël Appert s’est même payé le luxe d’augmenter son résultat net de 3,5 %. Une bonne base pour accompagner la reprise en 2010.
Les premiers mois de 2010 ont en apparence commencé sur les chapeaux de roues au Crédit Agricole Centre-Est, avec des hausses de nouveaux crédits de l’ordre de 40 à 50 ! Des hausses en trompe l’oeil, en fait, dans la mesure où les mois de référence étaient ceux où la crise battait son plein.
Malgré tout, selon Raphaël Appert, le successeur de Jean-Paul Chifflet à la direction générale de la banque verte, l’amélioration est patente. « Nous devrions terminer l’année avec un développement des crédits de l’ordre de 10 % », pronostique-t-il.
Un pronostic qui ne semble pas irréalisable au vu des performances de 2009, l’année de crise : en hausse de 24,4 millions d’euros, les nouveaux crédits ont tout de même progressé de 7,3 %. « Nous n’avons pas fermé le robinet du crédit », constate avec satisfaction le nouveau directeur général qui se félicite : « Avec 300 crédits réalisés chaque jour, nous restons le premier financeur du territoire ! » Ce qui représente 45 000 crédits immobiliers et 17 000 contrats d’équipement pour les entreprises (+ 6 % en volume). La banque verte a injecté en 2009, 2,8 milliards d’euros dans l’économie régionale, contre 3 milliards en 2008.
En tant que banque de détail, le Crédit Agricole Centre-Est n’a pas souffert de manque de liquidité. L’encours total de la collecte du Crédit Agricole Centre-est était au 31 décembre 2009 de 24,4 milliards d’euros, soit une hausse de 7,3 %, après une baisse de 0,4 % en 2008.
Certes les provisions pour créances douteuses et litiges sont passées de 1,70 %, à 2,13 % l’année dernière, mais elles restent parfaitement gérables.
D’autre signes illustrent le fait que le Crédit Agricole Centre-est a en tant que banque de proximité bien traversé la crise est illustré par la hausse de 6,1 % du produit net bancaire (le chiffre d’affaires pour une banque) à 326,5 millions d’euros, favorisé par la bonne tenue de l’activité crédit et des taux très bas.
Le résultat brut d’exploitation (RBE) s’élève, lui, à 373,5 millions d’euros, soit une hausse de 10,6 %. Ce qui, une fois retranchés les provisions (38,9 millions d’euros) et des impôts frôlant les 100 millions d’euros (98,3 millions d’euros, précisément), permet à la banque verte de « sortir » un résultat net de 236,3 millions d’euros, en progression de 3,5 %.
Enfin l’un des ratio-clé du monde bancaire, le coefficient d’exploitation s’élève à 47 %. il est en baisse de 216 points sur l’exercice, ce qui constitue un bon niveau.
Bref, le Crédit Agricole Centre-Est, assis sur la collecte provenant de ses 300 agences apparaît bien outillé pour accompagner la reprise économique. Avec le souhait en revanche, que sa récente filiale immobilière « Square Habitat », avec ses 42 agences de transaction immobilière et ses 250 salariés retrouve l’équilibre cette année.
Raphaël Appert veut enfin poursuivre la politique de diversification de la banque verte, « outre l’immobilier, vers les métiers du capital-risque. »
Photo (DR) -L’équipe renouvelée autour du nouveau directeur général, Raphaël Appert, de gauche à droite : Patrick Kleer, chargé notamment de piloter l’énorme projet de plate-forme informatique commun à toutes les caisses du Crédit Agricole de l’Hexagone (480 millions d’euros d’investissements) et Nicolas Denis, responsable des engagements.