Le Crédit Agricole Centre-Est veut développer des pépinières d’entreprises
La première a vu le jour à Bourg-en-Bresse. Mâcon et Lyon sont dans le viseur. La Banque mutualiste qui a vu croître à la fois son produit net bancaire et son résultat net en 2014 croit au maintien et au développement des agences en dur.
Décidément, les pépinières d’entreprises ont le vent en poupe chez les banquiers.
La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes a annoncé il y a peu la création d’une grande pépinière d’entreprise dans ses futurs anciens locaux de la Part-Dieu à Lyon, à l’occasion de son déménagement dans la Tour Incity.
Apparemment, une vraie vague de fond puisque le Crédit Agricole Centre-Est a prévu de faire de même. C’est déjà en cours au sein de l’agence de Bourg-en-Bresse qui accueille quelques start-up.
« Nous regardons Lyon et Mâcon », assure Raphaël Appert, directeur général. C’est le très grand siège de Champagne-au-Mont-d’Or qui pourrait accueillir les jeunes pousses. « En fait, nous y accueillons déjà régulièrement des entreprises depuis plusieurs années », précise le responsable de la Banque.
Reste que les lieux d’accueil ne manqueront pas. Si elle croit à la banque en ligne, la direction du Crédit Agricole Centre-Est croit aussi et surtout aux agences physiques. Elles ne vont pas disparaître. Au contraire.
« La différence avec hier est qu’elles possèdent tous les outils numériques, ce qui laisse du temps aux conseillers de s’occuper de leurs clients ».
La banque a ainsi investi 6,5 millions d’euros l’année dernière dans la création d’agences ou dans leur rénovation. Elle a également développé deux « mobiles banques » sur roues, destinées à capter la clientèle dans des secteurs où la banque mutualiste n’est pas encore présente.
Création d’une agence à Lyon-Confluence
D’autre part, une nouvelle agence vient d’ouvrir à Lentilly dans le Rhône, une autre a ouvert ses portes à Lyon-République et une dernière verra le jour dans le nouveau quartier de la Confluence à Lyon en plein développement.
En ligne de mire : le Carré de Soie à Vaulx-en-Velin et le quartier de la Duchère.
« Au total sur 2014 et 2015, nous allons ouvrir près de dix nouvelles agences, des ouvertures en partie seulement contrebalancées par quelques fermetures », précise Raphaël Appert.
Pour lui « l’agence ça marche !». Pour preuve : les encours de collecte ont augmenté de 2,8 % en 2014, à 29,3 milliards d’euros.
Autre métier dans lequel la Banque Verte investit : l’immobilier. Le Crédit Agricole Centre-Est est toujours en discussion pour financer la très importante opération immobilière concernant l’Hôtel-Dieu à Lyon. Elle est aussi présente dans la rénovation de l’ex-Banque de France, rue de la République et au Carré de Soie à Vaulx-en-Velin.
Acquisition d’une régie immobilière
«Nous nous renforçons également dans l’administration de biens : nous avons acquis une régie lyonnaise », ajoute le directeur général du Centre-Est.
Au total, le produit net bancaire (le chiffre d ‘affaires pour une banque) a progressé de 1,5 % en 2014 à 726,2 millions d’euros.
Grâce à des charges de fonctionnement bien encadrées (- 2,6 % à 344 millions d’euros) et le retour des dividendes (26 millions d’euros) de la maison-mère CASA (Crédit Agricole SA) après deux ans de régime sec, le résultat net est en hausse.
Il s’établit ainsi à 230,8 millions d’euros, en hausse de 5,8 %.
Au passage, précise le directeur régional, le Centre-Est « est un bon contribuable ». A n’en pas douter : la Banque Verte a versé l’année dernière 126 millions d’euros aux impôts…